Loin d’être une chance, comme l’affirment certains universitaires, la croissance fulgurante de la population nigérienne joue contre le pays. Il faut mettre en œuvre des politiques pour la maîtriser.
Dans une tribune publiée dans Jeune Afrique il y a quelques mois, le professeur Alzouma Gado, anthropologue et universitaire, tente de démontrer, chiffres à l’appui, que la croissance démographique extrêmement rapide du Niger, loin d’être un frein ou un handicap à son développement économique, est en réalité la meilleure chose qui puisse lui arriver. En effet, grâce à elle – ou malgré elle – on scolariserait plus, on vivrait plus longtemps et on serait aussi moins pauvre.
Des atouts à célébrer ?
Trois indicateurs sont mobilisés pour accréditer cette thèse. Ainsi, le taux de fertilité de plus de sept enfants par femme en âge de procréer et le taux de croissance annuel de la population de près de 4%, ne sont pas des contraintes à desserrer, mais des atouts à célébrer. L’auteur évite soigneusement de retenir le moindre indicateur de développement économique, comme le classique revenu par tête ou des données plus modernes – consommation d’énergie et émission de gaz à effet de serre par habitant, taux de connexion à internet, etc.... suite de l'article sur Jeune Afrique