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Niger – Edition 2022 de la fête de la Concorde : un délégué de la Diaspora interdit de s’adresser à l’assistance

Publié le lundi 6 juin 2022  |  levenementniger.com
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© Autre presse par DR
Une vue de la ville de Niamey
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Mandaté par l’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE/TANAT), dont il est vice-président, pour « transmettre un message de paix, d’unité et de cohésion sociale » lors de l’Edition 2022 de la fête de la concorde, Abakoula Argalaless, n’a pas eu droit à la parole le 7 mai 2022 à Tchintabaraden.

Parti des Pays-Bas où il vit depuis quelques années, Abakoula Argalaless est arrivé à Niamey le 5 mai. Le même jour, il continua à Tchintabaraden (une ville située à plus de 700 km de Niamey) où il devait, le jour de la célébration de la concorde, le 7 mai 2022, livrer à l’assistance, devant le Premier Ministre, le message de paix d’une composante de la Diaspora nigérienne en Europe, témoigner de sa solidarité et présenter ses condoléances au pays et aux populations victimes du terrorisme.

« La veille de cette célébration, j’ai pourtant confirmé auprès des organisateurs de cet événement, que mon nom figurait bien sur la liste des intervenants pour lire un message au nom de l’ODTE », explique-t-il. En effet, par Lettre d’invitation N°0112/PT/2022, « M. Abakoula Argalaless est officiellement invité par le Préfet de Tchinbaraden (président du comité d’organisation de la Concorde, Edition 2022), à prendre part au forum sur Paix et coexistence pacifique entre les communautés qui se tiendra du 6, 7, 8 et 9 mai 2022 à Tchintabaraden ».

« J’avais été rassuré, la veille de la célébration, sur la possibilité de livrer mon message devant le Premier Ministre afin de montrer l’attachement de notre diaspora au développement et à la paix dans notre pays ». Mais quelle ne fut sa surprise d’apprendre, le jour même de la manifestation, qu’il n’est plus autorisé à lire son message devant le Premier Ministre et cela, sans qu’aucune explication ne lui soit donnée par l’Autorité qui a décidé à ce que « le message de paix, de la cohésion sociale et de l’unité du peuple nigérien », ne soit lu à cette occasion.

« Je m’attendais à tout, sauf à cette situation, car je pensais que le pays est sorti des affres de l’autoritarisme et du népotisme », fustigeAbakoula Argalaless qui dit avoir pris conscience, à la suite de ce malheureux acte, « à quel point le Niger est encore victime de ses propres fils ».

Pour lui, le président de la République, Mohamed Bazoum, doit comprendre que dans la marche actuelle du Niger qui cherche à consolider la paix, l’unité et la cohésion au sein des communautés, « les blocages les plus dangereux pour le pays sont dans l’attitude néfaste de certaines autorités, notamment celles qui sont investies de la mission de faire avancer la culture de paix et la démocratie dans notre pays ».

A ce rendez-vous pour la célébration de la paix retrouvée au Niger, de nombreuses autres « associations locales qui travaillent pour la préservation de la paix et de la cohésion sociale n’ont pas été autorisées, elles non plus, à s’exprimer devant le Premier Ministre », témoigne le délégué de l’ODTE, Abakoula Argalaless, qui est également président de l’Association Aman Iman.

Il interpelle donc l’Etat et les partenaires qui financent des événements en faveur de la consolidation et la promotion de la paix au Niger, à « créer les conditions pour que les représentants des populations à ces genres de manifestations aient droit à la parole et qu’on leur permette d’exprimer les attentes des leurs communautés ».
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