Les chefs d’État ouest-africains ont reporté de nouvelles sanctions aux dirigeants du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso lors d’un sommet régional samedi, alors que les putschistes des trois pays continuent d’insister sur le fait qu’il faudra des années avant que de nouvelles élections puissent avoir lieu.
Le bloc régional de 15 nations, connu sous le nom de Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), se réunira à nouveau le 3 juillet avant de déterminer si de nouvelles sanctions seront appliquées dans les trois États membres suspendus, a déclaré le président de la Commission de la CEDEAO, Jean Claude Kassi Brou.
La réunion de samedi a marqué la dernière tentative du bloc régional de faire pression sur les chefs militaires des trois pays africains pour rétablir l’ordre constitutionnel et organiser des élections démocratiques.
Dimanche, les dirigeants africains ont publié un communiqué indiquant qu’ils « maintiendraient » les mesures punitives imposées au Mali le 9 janvier mais continueraient de discuter avec la junte à Bamako « en vue de parvenir à un accord pour assurer une levée progressive des sanctions ». Cela, ont-ils dit, dépendrait de l’accélération par la junte de la transition vers un régime démocratique. L’armée a initialement déclaré qu’elle conserverait le pouvoir pendant cinq ans, mais après que les sanctions imposées par la CEDEAO aient réduit ce nombre à deux.
La CEDEAO dit que l’armée doit quitter ses fonctions dans un délai maximum de 16 mois. Dans le communiqué, les dirigeants de la région ont de nouveau demandé au Burkina et à la Guinée de proposer « un calendrier de transition acceptable ». Les deux régimes militaires prévoient de s’accrocher au pouvoir pendant trois ans. Une source a déclaré que le sommet de samedi dans la capitale ghanéenne, Accra, avait été « particulièrement » divisé sur le Mali.