La Haute Autorité de Protection des Données à caractère Personnel (HAPDP) organise, du 7 au 8 juin, un atelier de formation sur la Cybercriminalité et la Protection des données personnelles, à l’attention de ses membres et de tout son personnel. Cet atelier, organisé avec le soutien de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), s’inscrit dans le cadre du déroulement de la feuille de route de la HAPDP pour la mise en œuvre des recommandations assorties de la lecture faite en 2021 sur la situation des données à caractère personnel. La haute autorité devait, en effet sensibiliser les acteurs, son personnel y compris.
Cette formation de renforcement de capacité du personnel de l’organe de régulation du traitement des données personnelles est d’autant plus nécessaire qu’opportune à l’ère du développement de l’accès aux réseaux de télécommunications et aux Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) avec des risques grandissant et multiformes en matière de sécurité. En effet, les infractions dans le cyberespace portent essentiellement et surtout sur le socle fondamental des données personnelles des utilisateurs. «Cette formation est donc une occasion pour comprendre le rôle que peut jouer une bonne gestion des données personnelles dans la protection contre les attaques cybercriminelles», a déclaré la présidente de la HAPDP, Mme Sanadi Tchimaden Hadatan, dans son discours à l’ouverture de l’atelier. «Il sera ainsi question de l’articulation entre la
protection des données personnelles et la lutte contre la cybercriminalité et sur le rôle de chaque acteur pour se prémunir contre les attaques cybercriminelles», a-t-elle précisé.
La HAPDP est chargée de veiller à la conformité des traitements des données à caractère personnel aux dispositions des textes en vigueur et des conventions internationales auxquelles le Niger a adhéré. Elle veille donc à ce que ces traitements ne portent pas atteinte aux libertés publiques ou ne comportent pas de menace à la vie privée des citoyens. C’est pourquoi, cette formation vient à point nommé, car «elle permet d’outiller les cadres de la HAPDP sur les mesures à prendre et les conseils à prodiguer aux responsables de traitement et aux personnes concernées afin qu’ils prennent les dispositions nécessaires pour lutter contre la cybercriminalité», a insisté Mme Sanadi Tchimaden Hadatan, exhortant les participants à suivre assidûment cette formation afin de renforcer leurs capacités en vue de «prévenir l’atteinte à la vie privée et aux données personnelles des citoyens que peut constituer la cybercriminalité».
En termes généraux, la cybercriminalité peut être définie comme un délit qui est commis en utilisant un réseau informatique ou l’Internet. Cela peut couvrir un large éventail d’activités, y compris les activités terroristes et l’espionnage menés à l’aide d’Internet et le piratage illégal de systèmes informatiques, les infractions liées au contenu, le vol et la manipulation de données, et le cyber-harcèlement.