Parlement de la CEDEAO : L’ONG ‘’les Amis de la terre Afrique’’ plaide pour la reconnaissance des droits des peuples brimés par les multinationales de l’agroalimentaire
Publié le lundi 20 juin 2022 | Agence Nigerienne de Presse
L’ONG ‘’Les Amis de la terre Afrique’’ (ATA), antenne régionale du réseau mondial d’organisations environnementales a, dans une communication faite, le samedi 18 juin 2022 devant la plénière du parlement de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), plaidé pour la protection des droits des peuples africains brimés au cours de l’implantation des multinationales ou dans le cadre de leur fonctionnement.
Dans sa communication, la coordinatrice du programme sur la biodiversité et les forêts de l’ONG ‘’Les Amis de la Terre Afrique’’, Mme Rita Uwaka a évoqué devant les députés du parlement communautaire les nombreuses violations des droits des communautés africaines par les multinationales qui travaillent dans le domaine de l’agroalimentaire.
Selon Mme Rita, les multinationales en s’implantant ou dans le cadre de leur fonctionnement violent les droits des populations autochtones en détruisant les forêts, les terres au détriment ‘’des femmes et des enfants qui y tirent leurs substances quotidiennes’’.
Pour cela, l’ONG ‘’les Amis de la terre Afrique’’ a recommandé aux députés communautaires de soutenir les partenariats économiques qui respectent les droits des communautés et des populations autochtones en Afrique et qui peuvent restaurer l’environnement, car ‘’l’environnement, c’est notre vie’’ a déclaré Mme Rita.
Elle a également demandé au parlement de la, CEDEAO de faire la promotion des partenariats qui ‘’accordent des politiques qui permettront aux communautés de gérer leurs propres forêts, un système respectueux de l’environnement, de remettre la production alimentaire aux petits exploitants, aux femmes, aux jeunes, parce que ce sont eux qui nourrissent le monde, ce ne sont pas les grandes compagnies industrielles’’.
‘’Nous voulons rendre la souveraineté au peuple et le faire participer à la prise de décisions’’ a-t-elle laissé entendre en demandant au parlement de la CEDEAO de rejeter ‘’toute solution ou demande de certification basée simplement sur le gain et de revenir à des principes plus respectueux de l’environnement et qui ne violent plus les droits des peuples’’.
Mme Rita a aussi sollicité le parlement communautaire pour ‘’l’arrêt du harcèlement des défenseurs des droits humains, en mettant l’accent sur la justice pour ces communautés affectées, et de souscrire à des thématiques qui vont permettre la mise en place d’un moratoire sur la monoculture parce que ces compagnies viennent pour faire de gros profits’’.
Pour toute action, a-t-elle poursuivi dans ses demandes, la CEDEAO doit rediriger les investissements en faveur de l’expansion des petits exploitants en faisant en sorte que les dépenses publiques, privées, la recherche et les techniques remettent les populations au-devant de la scène’’.
‘’Notre lutte contre ces multinationales n’est pas une lutte contre le développement, mais nous demandons que justice soit faite’’ a conclu Mme Rita Uwaka.
Notons que peu après cette communication, Mme Rita et son équipe ont tenu, au cours d’une conférence de presse, à expliquer aux journalistes les tenants et les aboutissants de leur ONG, et aussi à faire écouter un témoignage d’une des victimes des actions de violation des droits des peuples par les sociétés internationales qui s’implantent sur les terres africaines.
Notons que l’ONG ‘’Les Amis de la terre Afrique’’ est présente au Ghana, au Togo, en Sierra Leone, en Afrique du Sud, au Nigeria, en Maurice, en Tunisie et au Swaziland.