Au Niger, la célébration de la 40e Fête internationale de la musique a été marquée par la tenue de plusieurs concerts dans les villes du pays. Au centre culturel Oumarou Ganda de Niamey, plusieurs artistes et groupes musicaux de renom se sont produits, tenant en haleine les nombreux mélomanes venus revivre plusieurs années de création musicale en une seule soirée. Organisé par l’Association nationale des auteurs compositeurs, interprètes et des métiers de la musique (ANACIMM), l'événement a été mis à profit pour faire le point de l'évolution de la musique nigérienne qui tend à devenir de nos jours une véritable industrie.
«La musique nigérienne tire sa source dans les danses de possession. La musique nigérienne s’impose aujourd'hui comme une industrie. Vous avez des groupes musicaux aujourd'hui dont le plus bas salaire est de 120.000 FCFA. C’est dire qu'elle se modernise et que beaucoup vivent de leurs métiers», explique Issifou Oumarou, membre de l’ANACIMM.
Parmi les groupes musicaux présents, on pouvait citer «Orcho 5», «Les Frères du Sahel», ainsi que des artistes confirmés tels que Fati Mariko et Moussa Toucourt. Pendant des heures, ces artistes ont fait étalage de leurs talents en mettant en exergue l’importante richesse du patrimoine musical nigérien. «Nous avons interprété des morceaux typiquement nigériens mais joués sur des rythmes internationaux. Une manière pour nous de les rendre beaucoup plus modernes. Et nous avons interprété aussi des anciens morceaux qui véhiculent des messages positifs», a declaré Mahaman Lawali, membre du groupe «Les Frères du Sahel».
Cette Fête internationale de la musique a surtout montré combien les Nigériens sont attachés à leur culture, avec la musique comme l’un des piliers de son développement.