Résistant au cœur de multiples foyers de tensions, le Niger apparaît comme le nouveau patron du Sahel. Sécurité, relations avec la Cedeao, gouvernance… Le chef de la diplomatie de Mohamed Bazoum détaille la stratégie mise en place par Niamey.
Ce 17 mai, une chaleur écrasante s’abat sur Niamey. Depuis l’aube, le thermomètre affiche 40 degrés. Mais il en faut plus pour dissuader les Nigériens de vaquer à leurs occupations. À commencer par Hassoumi Massaoudou. La veille, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale était aux Émirats arabes unis avec le président Mohamed Bazoum pour présenter ses condoléances au peuple émirati – en deuil depuis la disparition de son président, Cheikh Khalifa.
Tout juste de retour d’Abou Dhabi, le chef de la diplomatie nigérienne s’attelle à ses dossiers. Les visiteurs se bousculent dans son bureau situé non loin du palais présidentiel. Avant de nous recevoir, il s’est entretenu avec une délégation turque. Quand vient notre tour, c’est un ministre pressé que nous rencontrons. « Vous avez trente minutes, je dois filer à la présidence », précise-t-il d’emblée et avec courtoisie.... suite de l'article sur Jeune Afrique