L’Ouma Islamique nigérienne, à l’instar de celles du monde entier s’apprête à célébrer l’Eid el Adha communément appelé fête de la tabaski ou fête des moutons au cours du mois prochain, notamment en début juillet correspondant ainsi au 10ème jour du mois dans le calendrier hégirien Dhoul Hajj. En effet, les préparatifs vont bon train dans toutes les localités du pays. A quelques semaines de cet événement vécu une fois par an, l’ambiance règne dans la ville de Niamey. Il suffit juste de sillonner la ville pour s’en rendre compte.
Au marché de bétail de Tourakou et celui du quartier Aéroport, les lieux de vente habituels sont bondés de moutons, au point où certains revendeurs ont choisi d’exposer leurs moutons jusque sur nos routes afin de les revendre tout en obstruant le plus souvent la circulation. Bref, le marché des moutons bat son plein. Cependant, en dépit de la disponibilité des moutons, les prix ne sont pas abordables cette année et comme d’habitude selon certains acheteurs. En effet, pour pouvoir disposer d’un bon mouton pour la tabaski il faut débrousser au minimum 50.000 francs CFA, déclare un client. « Le prix des moutons ne fait que grimper. Comme nous pouvons le constater, par le passé les moutons n’étaient pas pas aussi chers que cela mais aujourd’hui compte tenu de plusieurs raisons divergentes, ils ne sont pas à la portée de n’importe qui. Surtout pour nous les fonctionnaires n’ayant pas assez de moyens » nous confie, un fonctionnaire d’Etat du nom d’Almoustapha.
D’après un vendeur du marché Tourakou nommé Marou Boubacar, cette cherté s’explique du fait que les moutons, et autres bêtes qui sont autorisés à être sacrifiés viennent essentiellement des zones insécurisées telle la région de Tillabéry. « Vous savez cette partie est frappé par l’insécurité et a cause des attaques nous ne disposons plus suffisamment d’animaux car, certaines sources d’approvisionnement ne sont plus accessibles. Aussi faut-il le rappeler, c’est auprès de ces fournisseurs que cette flambée est observée » a-t-il expliqué. En somme, il ne manquera jamais de justificatif relatif à l’augmentation volontaire des prix des denrées sur le marché qui est presque devenue coutume chez nous. Tout de même à l’impossible nul n’est tenu bien même que nos autorités ont un droit de regard sur ladite question.