Petit producteur d’or noir depuis dix ans, le Niger prépare son entrée dans la cour des grands avec l’achèvement du pipeline Agadem-Cotonou, prévu pour le début de 2023, et la relance du projet de gazoduc transsaharien. Un cap stratégique dont le ministre du Pétrole, Sani Mahamadou Issoufou, nous explique les enjeux.
Il a la réputation d’être toujours élégant. Et, lorsqu’il nous reçoit, Sani Mahamadou Issoufou, dit Abba, reste fidèle à lui-même. Arborant un costume bleu marine impeccablement coupé, le trentenaire à l’allure d’un trader de Wall Street. Courtois, il s’excuse d’avoir dû reporter notre rendez-vous, initialement prévu pour la veille. Ses journées sont souvent chargées ; et, depuis que le président Mohamed Bazoum, qui l’a vu grandir, lui a confié le ministère du Pétrole, en avril 2021, les nuits d’Abba sont souvent courtes. Le secteur pétrolier n’était pas son domaine de prédilection – ses amis le disent plutôt « geek » – mais « il a fallu s’adapter », dit-il. ... suite de l'article sur Jeune Afrique