Organisé par la Maison de la Presse avec l’appui de l’Ambassade de France à travers le Fonds de solidarité pour les Projets innovants (FSPI), Dosso abrite depuis ce samedi 2 juillet 2022, et ce pendant deux jours, un atelier de renforcement de capacités de 30 journalistes des médias publics et privés venus de toutes les régions du Niger sur le droit à l’image et la vie privée.
L’objectif de cet atelier est de renforcer les capacités des journalistes dans la connaissance des textes y relatifs, leur appropriation pour un plus grand respect des droits des citoyens dans leurs productions. La cérémonie a été présidée par le Président du Conseil d’Administration de la Maison de la Presse Ibrahim Harouna, en présence du président de l’ONIMED Abdou Jaharou et des juristes et communicateurs.
Dans le discours qu’il a prononcé à l’ouverture des travaux, le président du conseil d’administration de la Maison de la Presse a évoqué les différentes violations des droits humains relevées dans les rapports du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) et l’Observatoire Nigérien Indépendant des Médias pour l’Ethique et la Déontologie (ONIMED), qui mettent l’accent sur les atteintes aux droits à l’image, à la vie privée, au non respect de la présomption d’innocence. Des violations qui a-t-il dit ‘’se sont multipliées lors des dernières élections générales 2020-2021’’.
Parmi ces violations, le Président du Conseil d’Administration de la Maison de la Presse a cité la diffamation qui est une infraction définie dans l’ordonnance 035 du 04 juin 2010 portant régime de la liberté de la presse au Niger ainsi que l’injure prévue dans la même ordonnance.
Parlant de la vie privée et le droit à l’image, M. Ibrahim Harouna a indiqué que l’individu dispose de certains droits de la personnalité dont le respect de sa vie et un droit sur son image. Mais le développement des moyens de communication et de diffusion de l’information a-t-il précisé a entraîné une croissance proportionnelle des risques d’atteinte à la vie privée, conduisant à un plus grand besoin de protection de ce droit.
Le droit au respect de la vie privée trouve ainsi à s’exprimer de diverses façons, qu’il s’agisse du droit à l’oubli, des atteintes à la vie privée consommées au moyen d’internet notamment des réseaux sociaux, chaque personne, a notifié le président du conseil d’administration, a droit exclusif sur son image, sur la reproduction et la publication de celle-ci. La liberté de la presse, c’est aussi le droit pour les journalistes de prendre des photos ou des vidéos pour assurer l’information du publique.
Parlant des conditions de travail des hommes de médias, le président du conseil d’administration de la Maison de la Presse a indiqué qu’un journaliste couvrant une actualité peut à certaines conditions illustrer son reportage en capturant et en publiant des images ou des vidéos d’une personne dans un lieu public pour les nécessités de l’information. Il existe une présomption de consentement lorsque la captation s’est faite a vu et au su des intéressés sans qu’ils ne s’y soient opposés. Le président du Conseil d’Administration a souhaité que les participants à l’atelier tirent des connaissances extrêmement utiles à leurs carrières et a salué le partenariat avec l’Ambassade de France au Niger pour son soutien dans l’organisation de la présente formation.