Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

l’Etat accorde plus de temps à GoviEx pour payer des impôts dus à son projet d’uranium Madaouela

Publié le mardi 19 juillet 2022  |  agenceecofin.com
Le
© Autre presse par DR
Le Niger, grand producteur d’uranium
Comment


Dans le projet d’uranium Madaouela piloté par le canadien GoviEx, le gouvernement nigérien détient une participation de 20 %. S’il peine encore à décoller, une entrée en production serait néanmoins très profitable pour les deux parties dans un contexte de regain d’intérêt pour le nucléaire.

Au Niger, le gouvernement vient d’accorder à la compagnie minière GoviEx un report de 50 % des taxes de superficie dont elle devait s’acquitter fin juillet, dans le cadre du développement de son projet d’uranium Madaouela. C’est ce que confirme le canadien dans un communiqué publié en fin de semaine dernière.

Ainsi, apprend-on, la compagnie cotée à la bourse de Toronto payera une somme de 2,8 millions de dollars (environ 1,8 milliard de F CFA) à la fin du mois au lieu de 5,6 millions de dollars (environ 3,6 milliards de F CFA). Les 50 % restants seront versés en décembre 2022 selon le nouveau calendrier de paiement.

« Une fois de plus, le gouvernement du Niger a prouvé qu’il était un excellent partenaire et qu’il était prêt à travailler avec GoviEx. Nous nous félicitons de ce report et attendons avec impatience de pouvoir continuer à progresser dans le développement de Madaouela », se réjouit Daniel Major, PDG de la société.

Un marché plus que jamais favorable

La transition énergétique a changé la donne pour le marché de l’uranium. Boudé par les investisseurs depuis l’accident nucléaire de Fukushima, ce combustible est revenu sur le devant de la scène de l’industrie minière alors que le monde essaye de se tourner vers des sources d’énergie à faible émission de carbone.

Ce changement de conjoncture sur le marché pourrait donc expliquer la souplesse qu’affiche le Niger envers GoviEx. C’est en effet une aubaine pour l’entreprise qui dans une étude réalisée en 2021 a misé sur un prix de la livre à 55 $ en revoyant à la baisse l’investissement initial nécessaire pour lancer la production à Madaouela. Le capital a été ramené à 346,26 millions $, soit une réduction de 15 % par rapport aux estimations de 2015, année d’obtention du permis d’exploitation pour le projet. Notons qu’à l’époque, la livre se négociait à 30 $.

Alors qu’une étude de faisabilité est en cours et pourrait optimiser davantage les estimations, il faut souligner que les plans actuels de la compagnie tablent sur une durée de vie de 20 ans pour le projet, période sur laquelle Madaouela devrait générer des flux de trésorerie disponibles de 525 millions $ et un EBITDA annuel moyen de 70 millions $.

Rappelons que le Niger qui est le premier producteur africain d’uranium, cherche à augmenter ses volumes de production en baisse depuis leur pic à 5 000 tonnes en 2012 (2 991 tonnes d’uranium ont été produites en 2020 par le pays d’après les données de la BCEAO). La concrétisation de Madaouela pourrait évidemment l’aider en ce sens.
Commentaires