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Gouvernement d’union nationale : De la main tendue du Président Bazoum !

Publié le vendredi 29 juillet 2022  |  nigerdiasporat
Levée
© Présidence par DR
Levée du corps à la Présidence: le Président Bazoum élève l`ancien ministre Boucha Mohamed, à la Dignité de Grand Officier dans l’Ordre National du Niger
Vendredi 25 juin 2021, dans la cour du Palais de la Présidence, Le Président de la République, Chef de l’Etat, Mohamed Bazoum, a assisté, à la cérémonie officielle de levée du corps de Boucha Mohamed, ancien ministre, Conseiller Spécial du Président de la République, décédé jeudi 24 juin 2021 à Niamey des suites d’une maladie de courte durée.
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Après dix-sept (17) mois passés au pouvoir, le président Mohamed Bazoum peine encore à imprimer sa marque sur la gouvernance politique du pays. La faute, sans doute, le déficit de légitimité électorale qui avait émaillé son ascension à la magistrature. On ne refera pas ici le procès au processus électoral en question, l’objectif du présent article étant ailleurs. En effet, en dépit d’une large coalition de partis politiques qui le soutenaient, le natif de Tesker n’arrive toujours pas à rassembler les Nigériens autour d’un pacte républicain fédérateur. La raison principale du malaise présidentiel actuel se trouve dans le fait que le principal parti de l’opposition politique, à savoir le Lumana/FA, n’est pas associée à la gestion du pouvoir politique actuel. C’est conscient de la fragilité de notre démocratie que le président Bazoum, qui se veut avant tout un homme rassembleur, désirerait, ardemment, selon des sources dignes de foi, nouer une alliance avec le parti de Hama Amadou. Faut-il le rappeler, lors de ses premiers déplacements en Europe, au lendemain de son investiture, le président Bazoum aurait rencontré l’Autorité morale du Lumana/FA, à Paris. Malgré l’aversion légendaire que le PNDS/Tarayya a toujours vouée à l’encontre de Hama Amadou, celui-ci a, paradoxalement, entretenu de bonnes relations avec Bazoum. Justement, à cause de cette proximité entre les deux personnalités, l’aile dure du parti rose n’appréciait guère Bazoum pour cela. Aujourd’hui encore, c’est cette aile radicale du parti d’Issoufou Mahamadou qui s’opposerait à un éventuel rapprochement avec le Lumana/FA, en dépit de la ferme volonté du président Bazoum d’instaurer un climat apaisé dans le pays. A un moment-charnière, où le Niger doit faire à de multiples défis, au plan sécuritaire, économique, alimentaire et environnemental, l’heure devrait être au rassemblement de tous les Nigériens autour d’objectifs communs afin de relever de tels défis. Aussi, sur le plan politique et institutionnel, il conviendrait de noter que le président Bazoum apparaîtrait comme un président extrêmement limité dans sa marge de manoeuvre, du fait sans doute de l’hégémonie, voire de la tyrannie exercée par la région de Tahoua pour son poids électoral dans le sacre de Bazoum. Selon cette logique électorale, le président Bazoum est, régulièrement, soumis au diktat des militants roses ressortissants de cette région qui se montreraient trop gourmands, en termes de postes de responsabilité et de marchés publics. Même les alliés politiques se plaindraient de la boulimie du parti rose qui veut tout régenter dans le pays. Pris donc en otage par cette sordide arithmétique électorale, le président Bazoum envisagerait de desserrer l’étau sur sa gouvernance, en entrevoyant une ouverture sur le Lumana/FA afin de contrebalancer la prépondérance des élus PNDS/Tarayya de la région de Tahoua, dans un premier temps, ensuite de ceux du parti rose, dans un second temps. Il faut rappeler que son prédécesseur et mentor politique, Issoufou Mahamadou, avait usé et abusé de ce même levier, une première fois, en 2013, par la cooptation dans son gouvernement de l’aile dissidente du MNSD-Nassara, qui deviendra, par la suite, le MPR Jamhuriya d’Abouba Albadé et consorts, afin de contenir les velléités des alliés de l’époque. Avec quelques treize (13) députés dissidents du MNSD de l’époque, Issoufou Mahamadou avait réussi à se prémunir contre le spectre d’une éventuelle cohabitation que le départ du Lumana/FA de la mouvance présidentielle laissait planer sur le pays, en ces temps-là. Puis, après sa réélection en 2016, nonobstant la forte assise parlementaire dont disposait son régime (A lui seul, le PNDS disposait de 76 députés), Issoufou Mahamadou avait coopté le MNSD-Nassara de Seini Oumarou pour un gouvernement d’union nationale, mais sans le Lumana/FA. Si Issoufou Mahamadou avait tenu, à cette époque, à ramener Seini Oumarou et ses camarades dans le giron de sa majorité, ce n’était nullement dans un souci quelconque de former un gouvernement d’union nationale, mais bien dans sa cynique stratégie de briser l’influence d’un allié comme le MPR Jamhuriya, qui commençait à en réclamer plus pour son rôle capital joué dans la stabilisation du régime.

Aujourd’hui, en bon élève d’Issoufou Mahamadou, Bazoum aurait compris que sa survie politique dépendrait largement de sa capacité d’élargir l’exercice de son pouvoir au-delà de son camp politique traditionnel, notamment en le libérant de l’étreinte de la région de Tahoua sur la gouvernance du pays. S’il y avait une seule chose dont cet Arabe de Tesker ne pût douter, ce serait, certainement, le fait que Tahoua ne l’aurait jamais porté dans son coeur. Il faut reconnaître que la réciproque d’une telle assertion serait toute aussi valable : Bazoum, de son côté, n’aurait jamais frémi pour l’Ader. Si Tahoua avait ainsi voté massivement pour lui, ce fut plus par défaut et pour Issoufou Mahamadou que par amour ou conviction envers l’enfant de Tesker.

Voilà pourquoi le président Bazoum s’emploierait, ces jours-ci, à prendre langue avec le Lumana/FA en vue de la création d’une alliance politique !

Cependant, le principal obstacle de ce rapprochement demeurerait Issoufou Mahamadou et ses inconditionnels, qui verraient d’un mauvais oeil une telle réconciliation. Evidemment, si jamais cette entente se concrétisait, dans leurs cyniques et funestes calculs politiques, Hama Amadou retrouverait sans doute des couleurs, et cela pourrait perturber la retraite dorée de l’ex-président tenu seul responsable de la destruction de la carrière politique de Hama Amadou.

Que les Nigériens, épris de justice et de stabilité politique, ne s’illusionnent guère là-dessus, Issoufou Mahamadou et ses inconditionnels, tant qu’ils le pourraient, ne laisseraient jamais se réaliser un rapprochement entre Bazoum et Hama ! Et pendant ce temps, la main tendue du président Bazoum resterait, désespérément, sans preneur, par la seule faute d’Issoufou Mahamadou et ses affidés qui croient que le Niger est leur propriété exclusive pour en disposer comme ils le veulent. Mais, ce qu’ils ignorent ou feignent d’ignorer, c’est que tout, sur cette Terre, a une fin, en dehors de la Volonté d’Allah, Al Hayyou, Al Quayyimou (Le Vivant et l’Existentiateur) ! Cela est écrit de toute éternité dans la Sage Révélation des Tablettes Gardées (‘’Baital Mahfouz’’) !

A méditer très certainement de la part de ceux qui sont doués de raison !
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