Le Secrétaire général du gouvernorat de Tahoua Harouna Assakalé a présidé ce jeudi 28 juillet 2022 à l'hôtel de ville de Tahoua la cérémonie d'ouverture de la 1ère session ordinaire de la commission régionale de l'eau et de l'assainissement (CREA) au titre de l'année 2022.Le thème retenu pour cette session est :Eau et Développement.
Cette réunion a pour objectif de responsabiliser les acteurs publics et privés de la chaîne de l’approvisionnement en eau de boisson par rapport aux dispositions légales en la matière, afin que toutes les parties prenantes puissent jouer au mieux leur rôle.
Il s’agira pour les acteurs de ce secteur de connaître les mesures prises ou à prendre par les différents délégataires et autres opérateurs privés pour garder l’eau propre à l’alimentation humaine en tout temps, amener les distributeurs d’eau improvisés, les propriétaires des PEA privés à se conformer à la législation en la matière.
Dans son allocution d'ouverture le Secrétaire général du gouvernorat de Tahoua s'est réjoui de la présence massive de tous les acteurs à cette rencontre qui consacre la première session ordinaire de la Commission Régionale de l’Eau et de l’Assainissement (CREA) au titre de l’année 2022.
Nous avons désormais l’opportunité de nous rencontrer deux fois chaque année pour nous outiller et rechercher ensemble des solutions à nos grands défis du secteur Eau et Assainissement et ce depuis 2016 quand le Programme Sectoriel Eau Hygiène Assainissement (PROSEHA) a été lancé a-t-il déclaré. Evoquant le thème de cette première CREA 2022 : Eau et Développement ,M.Harouna Assakalé a expliqué qu'il leur permettra pendant la séance de travail d’échanger sur le rôle et l’importance des ressources en eau dans les transformations et le développement du monde rural à travers des actions intégrées de valorisation de l’eau pour l’ Alimentation en eau potable, l’agriculture , l’élevage, la pêche et la pisciculture ainsi que pour les industries. Et nous aurons également l’occasion de discuter sur d’autres thèmes transversaux notamment la prolifération anarchique des Points d’Eau privés dans la Région de Tahoua à but lucratif a-t-il ajouté.
De ce fait la commercialisation de l’eau de boisson à la population attire notre attention sur les dispositions légales que nous devons observer pour faire de notre Région, un espace citoyen modèle a-t-il indiqué.
Malgré les efforts du Gouvernement du Niger et des Partenaires Techniques et Financiers (PTF), la Région de Tahoua n’a guère franchi la barre des 50% en ce qui concerne l’accès à l’eau potable et l’assainissement de base a-t-il fait savoir. Il subsiste donc plus de la moitié des communautés de la région de Tahoua qui n’ont pas un accès permanent et continu à cette denrée indispensable à la vie humaine a-t-il déploré. Il a préconisé la poursuite des initiatives privées de tout genre visant à fournir de l’eau potable aux populations sur le territoire de nos communes tant en milieu rural qu’en milieu urbain.
Malheureusement ces initiatives nobles à la base manquent de précautions et d’organisation a-t-il révélé.
La présente rencontre se positionne comme un instant salvateur pour sensibiliser tous les acteurs, étant donné que nul n’est censé ignorer la loi, autour de ces initiatives qui sont possibles et faisables, mais doivent être encadrées a-t-il fait remarquer.
Parmi les ambitions qui animent les plus Hautes Autorités de la 7è République, figure en bonne place l’accès des populations à l’eau potable et aux infrastructures d’assainissement et le Président de la République Mohamed Bazoum en a fait son cheval de bataille dans le cadre de son Programme de Renaissance Acte 3 a-t-il souligné.
Ce programme, a-t-il rappelé a pour objectif de contribuer à garantir l’accès de tous à l’eau potable et l’assainissement puis d’assurer une gestion durable des ressources en eau.
C’est pourquoi le Gouvernement a adopté le Programme Sectoriel Eau, Hygiène et Assainissement (PROSEHA 2016-2030) a-t-il précisé tout en indiquant les objectifs majeurs assignés à ce programme, visant à assurer la disponibilité et la gestion durable de l’eau et de l’assainissement, et en particulier, l’accès de tous, à ces services, dans des conditions équitables.Le Secrétaire général du gouvernorat de Tahoua a aussi rappelé que la disponibilité de l’eau en qualité et quantité, puis sa gestion durable requiert des mesures idoines et une organisation où chacun de nous est dans son rôle et en respectant les principes cardinaux édictés par l’État du Niger. Nous avons l’obligation de mettre à jour nos connaissances pour relever le défi de l’accès durable et équitable à une eau de consommation meilleure.Il a par la suite affirmé que grâce au Mécanisme Commun de Financement du Programme Sectoriel Eau Assainissement (MCF/PROSEHA), et à d’autres programmes financés par l’État et ses partenaires nous avons assisté ces trois dernières années à un accroissement substantiel des ouvrages Hydrauliques et d’Assainissement afin de garantir un meilleur accès aux services sociaux de base.
Mais cela reste très insuffisant face aux besoins selon lui.Aussi a-t-il poursuivi. Les Collectivités Territoriales jouent un rôle plus que prépondérant aujourd’hui dans ce mécanisme, et devront encore mieux cerner leurs responsabilités quant à la qualité de l’eau à offrir par tout opérateur aux populations. Le Secrétaire général du gouvernorat de Tahoua a au terme de son allocution exprimé sa gratitude et reconnaissance au nom de la population de Tahoua et à son nom propre aux partenaires techniques et financiers du secteur de l'eau et de l'assainissement notamment la coopération Luxembourgeoise et Danoise qui oeuvrent inlassablement à nos côtés pour relever les défis de l'approvisionnement en eau potable de nos populations.