Depuis ce lundi 1er août, le prix du gasoil à la pompe a augmenté au Niger. Au lieu de 538 FCFA, le litre du gasoil se vend désormais à 668 FCFA, soit une augmentation de 138 FCFA. «C’est du jamais vu au Niger ! », s’est écrié le syndicaliste du secteur des transports Gamatié Yansambou dans un entretien accordé à des médias de la place. Dans une intervention à la télévision nationale, le ministre du commerce Alkache Alhada a justifié cette hausse du prix du gasoil par la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Bien entendu, ils sont nombreux les Nigériens qui cherchent toujours à comprendre le lien qui pourrait exister entre cette guerre et le gasoil qui est extrait et raffiné chez eux. En attendant d’avoir des arguments assez convaincants sur les raisons qui peuvent la justifier, les Nigériens doivent se préparer à faire face aux énormes conséquences qui découleront inévitablement de la mesure gouvernementale augmentant le prix du litre du gasoil à la pompe. L’une des premières conséquences sera sans nul doute l’augmentation du prix de transport, notamment au niveau des camions de transport de marchandises et des bus de transport de personnes qui consomment du gasoil. Avec l’augmentation du prix de transport de marchandises, il faut s’attendre à une autre conséquence qui sera l’augmentation des prix des produits de beaucoup de denrées alimentaires qui sont importées de l’extérieur ou qui sont commercialisées d’une région à une autre. C’est connu de tout le monde au Niger que les opérateurs économiques n’ont jamais supporté les conséquences d’une augmentation des prix de transport ou de dédouanement de leurs produits. Chaque fois qu’une mesure gouvernementale vient augmenter leurs charges, ils se rabattent sur les pauvres consommateurs pour récupérerle manque à gagner. Il en sera de même avec cette augmentation du prix du gasoil à la pompe. Les pauvres citoyens, qui vivent déjà dans un dénouement total vont encore voir leurs conditions se dégrader davantage. La Renaissance a décidé de les appauvrir encore pour entretenir une clientèle politique faite des hommes et des femmes qui n’ont ni honte ni la crainte de Dieu face à l’argent et au luxe. Sinon, que valent tous ces centaines, voire des milliers de conseillers et autres chargés de mission à la Présidence de la République, à l’Assemblée nationale, à la Primature et dans d’autres institutions de la République, dans un pays régulièrement classés comme étant le plus pauvre du monde ? Si les centaines de millions payés chaque fois à ces femmes et hommes qui n’apportent rien de positif à la République, étaient économisés, aurat- on besoin de faire recours à des mesures tout autant impopulaires qu’antisociales comme cette hausse du prix du gasoil à la pompe ? Peut-être que la faute incombe aussi aux Nigériens qui continuent à croire naïvement que cette classe politique alimentaire et antipatriote peut leur garantir le bonheur tant souhaité. En l’espace d’un mois, au moins trois accidents impliquant des véhicules ou camions de la force française Barkhane ont été enregistrés au Niger. Il y a eu d’abord celui d’Ayorou où une personne a perdu la vie, après avoir été percutée par un véhicule. Il y a eu ensuite celui de Karma où trois personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées suite à une collusion entre un camion du convoi de Barkhane et un minibus de transport. Il y a ensuite un autre accident enregistré dans la région de Dosso où selon des témoins une autre personne a été tuée. C’est vrai que presque jour que Dieu fait on enregistre des accidents, souvent mortels, sur les différents axes routiers du Niger. Mais ces accidents qui impliquent la force Barkhane ne peuvent pas ne pas attirer l’attention, du fait non seulement de leur fréquence, mais aussi du fait que cette force est mal vue par une partie de l’opinion qui la considère, à tort ou à raison, comme Entre accidents de la route et les ronflements de ses avions Barkhane fait sa loi au Niger une force d’occupation. Ces accidents de circulation viennent malheureusement s’ajouter à un autre phénomène qui concerne la même force française et qui porte énormément de préjudices à de nombreux Nigériens. Il s’agit des ronflements quotidiens des avions de chasse de cette force qui, au décollage comme à l’atterrissage, dont vibrer une bonne partie de Niamey, du fait des bruits assourdissants que font leurs moteurs. Dans les quartiers riverains de l’aéroport Diori Hamani, c’est un véritable cauchemar que vivent les populations, notamment les personnes âgées et les enfants qui ne cessent de sursauter au passage de ces avions. Barkhane peutelle lâcher des tels avions dans le ciel parisien ou même d’une autre capitale occidentale sans susciter des réactions de désapprobation ou même des poursuites judiciaires ? Les autorités nigériennes, qui ont récemment tenté d’interdire une simple utilisation des haut-parleurs dans des lieux de culte, savent-elles à quel point les bruits des avions chasseurs de Barkhane posent de sérieux préjudices moraux et sanitaires à des habitants de Niamey ?