Dans une nouvelle déclaration rendue publique, ce mercredi 10 Août 2022, l’intersyndicale des travailleurs du Niger (ITN), s’est dite restée ferme et intransigeante sur sa demande d’annulation de la décision d’augmentation du prix du litre de Gasoil à la pompe au Niger.
A travers cette déclaration, l’INT a tout d’abord rappelé qu’ils ont eu des échanges avec le Président de la République, le samedi 06 août dernier au niveau de son cabinet, exclusivement sur la question de l'augmentation de 130f sur le prix du litre de gasoil à la pompe.
Ainsi après analyse approfondie des raisons avancées par le Président de la République, l’ITN constate qu'il ne s'agit ni plus, ni moins que de venir au secours de la SONIDEP, une société victime du manque d'orthodoxie dans sa gestion. Si elle est fortement endettée et n'arrive plus à constituer le moindre stock pour la consommation nationale, c'est du fait de la responsabilité de ceux qui l'ont gérée, car les prix n'ont guère changé au niveau de la SORAZ.
Aussi, les signataires de cette déclaration ont, par la suite, souligné que « toute tentative de lier cette hausse à la volonté de s'aligner avec des pays de la sous région qui n'ont pas les mêmes réalités socio-économiques que le nôtre, dans le souci de protéger la production interne, relève de la duperie ».
« Du reste, le Nigeria, afin d'endiguer la contrebande de marchandises notamment le riz, a dû fermer sa frontière pendant au moins 15 mois », rapportent –t-ils.
Après avoir estimé que « Ces arguments, tout aussi fallacieux que saugrenus, ne sauraient convaincre le plus naïf des Nigériens », l’ITN s’est dite convaincue que d'autres voies existent pour protéger le marché intérieur.
C'est pour toutes ces raisons que l’'ITN informe le gouvernement qu'elle n'entendra pas, pour quelques raisons que ce soient, consentir des sacrifices pour couvrir la forfaiture d'individus avides qui s'enrichissent impunément sur le dos du contribuable nigérien.
L’intersyndicale des travailleurs du Niger exige par conséquent, un audit indépendant de la SONIDEP et du fonds de l'Energie afin de faire toute la lumière sur leurs gestions.
Les signataires du document rappellent ensuite au Président de la République son devoir républicain de protéger et préserver les ressources nationales au profit des citoyens.
L’ITN rejette en conséquence, les arguments avancés par le gouvernement et reste ferme et intransigeante sur l'annulation de « cette décision impopulaire qui a déjà commencé à engendrer ses effets néfastes sur les produits de premières nécessités et les coûts de transport ».
Ils ont, en outre, demandé au gouvernement de prendre la mesure du problème afin « d'éviter à notre pays d'épreuves inutiles aux conséquences imprévisibles et dont il sera le seul comptable devant l'histoire ».
Enfin, l'ITN appelle l'ensemble des travailleuses et travailleurs à une mobilisation massive pour les actions à venir. Aucun sacrifice n'est de trop pour rétablir un Etat respectueux des droits de la personne humaine.