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Quand la guerre des premières Dames fait rage !

Publié le mardi 16 aout 2022  |  nigerdiaspora.net
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© Autre presse par DR
Quand la guerre des premières Dames fait rage !
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La monogamie présidentielle a fait son grand retour avec le sacre de Mohamed Bazoum aux élections présidentielles de décembre 2020 et février 2021, mettant ainsi fin à une relative longue tradition de polygamie conjugale qui remontait à la Cinquième République de Mamadou Tandja. En principe, formée d’un couple monogame, la nouvelle présidence de Bazoum ne devrait pas connaître la même intensité de rivalité conjugale, comme celle qu’avaient connue les régimes précédents cités tantôt, car Dame Hadiza Bazoum trône en reine suprême sur ce statut privilégié de première Dame. Donc, plus de Laraba et Fati Tandja, d’Aïssata et Malika Issoufou, à présent, la seule ‘’dulcinée’’ du président est Dame Hadiza Bazoum, une femme Toubou au fort tempérament, trempé dans une sorte de quête de l’affirmation d’une personnalité qui rechigne à rien pour faire entendre sa cause. Ce genre de femmes, l’Histoire de l’humanité en regorge, sur tous les continents de la planète et à toutes les ères de civilisation. On les appelle souvent les ‘’dames de fer’’, celles dont la nature du sexe est indifférente à la fonction qu’elles occupent, en démontrant des qualités exceptionnelles dans l’accomplissement de leurs missions, qualités que l’on dénie souvent, à tort, à la gent féminine. Il en est ainsi des lois de la nature qui répartit les dons d’entre les hommes et les femmes, à sa guise. Depuis l’emblématique Simone de Beauvoir, la campagne du plus grand philosophe français du 20ème siècle, Jean-Paul Sartre, l’on sait que le sexe est une pure invention machiste au service d’un mode de production socioéconomique profondément inégalitaire, voire sexiste.

Mais, lorsque, les ambitions personnelles prennent le pas sur les idéaux communs, quand la recherche effrénée de la gloriole et autres situations de rentes devient le mobile essentiel de ces premières Dames, il serait à craindre que cela n’exerce une influence néfaste sur le mandat populaire confié au Mari présidentiel. On avait connu ces situations sous la Cinquième République avec les rivalités entre les deux Programmes chapeautés par Dames Laraba et Fati Tandja, Programme SIDA pour la première et Programme PALU pour la seconde. Idem sous la Septième République, lorsque les deux Fondations, ‘’Guri Vie Meilleure’’ d’Aïssata Isssoufou Mahamadou et ‘’Tatali Hilali’’ de Malika Issoufou, se livraient à une concurrence féroce dans l’exercice des fonctions dévolues à ce statut pas encore officiel de première Dame, à l’époque. On raconte même que la rivalité entre ces premières Dames était telle qu’il était impossible pour les courtisans de fréquenter, en même temps, les deux cours, sans être soupçonnés de double jeu !

Aujourd’hui, l’on pourrait espérer qu’avec un couple monogamique, la question ne se poserait plus au Niger ! Mais, on dit souvent que la nature a horreur du vide et tôt ou tard, elle comblera ce vide. A présent, à la rivalité conjugale d’hier, entre coépouses présidentielles, se succède, de nos jours, la lutte à distance entre la première Dame Hadiza Bazoum et Dame Ouhoumoudou Mahamadou. On sait qu’entre le Président Bazoum et le Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou, ce n’est pas le grand amour qui devrait régner entre les deux têtes de l’exécutif. Pourtant, dans un régime semi-présidentiel, comme celui du Niger, le Président de la République et le Premier Ministre forment très souvent un couple harmonieux, c’est-à-dire être proche l’un de l’autre. Or, entre Bazoum et Ouhoumoudou, cela n’a jamais été le cas, et le choix d’Ouhoumoudou au poste de Chef de Gouvernement ne pouvait s’expliquer que par une manoeuvre politique d’Issoufou Mahamadou de garder une mainmise sur la gestion politique actuelle. C’est, en quelque, sorte, une cohabitation qui ne dit pas son nom, car le président Bazoum ne peut se séparer du PM qu’avec l’accord préalable du Bureau exécutif du PNDS/Tarayya, toujours aux mains des hommes d’Issoufou Mahamadou. Ainsi, le Président Bazoum est forcé et contraint de travailler avec Ouhoumoudou, tant que celui-ci aura les faveurs du Manitou Issoufou Mahamadou.

Cette situation paradoxale semble n’avoir pas été ignorée par les épouses de Bazoum et d’Ouhoumoudou, chacune entendant jouir pleinement d’une légitimité que l’autre ne saurait lui ravir. Cela s’est fait le plus remarqué à l’occasion de la commémoration du soixante-deuxième anniversaire de la proclamation de l’indépendance du Niger.

En effet, on avait, alors, assisté à une scène ubuesque, un contraste saisissant, avec d’un côté, la première Dame Hadiza Bazoum qui se rendait dans la localité de Karma, située une quarantaine de kilomètres de la capitale, pour procéder à la traditionnelle plantation d’arbres dédiée à cette journée nationale ; de l’autre, Dame Ouhoumoudou Mahamadou qui faisait la même chose dans une école de Niamey, en l’occurrence, l’Ecole Nouveau-Marché de Niamey. D’ailleurs, les observateurs indépendants ont, d’ailleurs, bien noté la large couverture médiatique faite par ‘’Le Sahel Spécial’’ du 04 août 2022, le journal gouvernemental, à la cérémonie de plantation d’arbres de Dame Ouhoumoudou, sur trois quarts de page du journal. Chose curieuse, quand on ne sait pas à quel titre cette couverture médiatique complaisante était faite, puisque, jusqu’à preuve du contraire, il n’y a pas de statut officiel pour l’épouse du PM. Mais, que voulez-vous, la connexion Tahoua entre le PM et la Directrice Générale de ce journal suffirait amplement à expliquer ce traitement de faveur communicationnelle. Ce sont-là, probablement, les conséquences terribles, lorsque l’on confie une écurie de prestige, comme ‘’Ferrari’’, à un pilote d’essai, dans une course de Formule 1 !

Cependant, Dame Hadiza Bazoum ne compterait pas se laisser, facilement, concurrencer par une usurpatrice de cet acabit, elle qui a toujours souhaité régner en maîtresse absolue sur le destin du couple qu’elle forme avec son époux présidentiel. Car, les deux Dames ne boxent pas dans la même catégorie. Et cela, Dame Hadiza Bazoum, d’après certaines sources, mettrait un point d’honneur à faire laver cet affront. On dit souvent que, ‘’Quand femme veut, Dieu veut’’ !

Peut-être que le réveil du président Bazoum, tant attendu de la part des Nigériens, pour remettre les pendules à l’heure, passerait par-là, afin de tourner, définitivement, la page des années noires d’Issoufou Mahamadou et de son clan politique !

Simple avis !

Sanda
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