Au Niger, 890 établissements d'enseignement primaire et secondaire sur un total de 22.997 dans le pays ont été forcés de fermer à cause notamment de l'insécurité, affectant 72.000 élèves dont 38.194 filles, selon le rapport de ce mois d'août publié par le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF).
Plus de 2.430 enseignants sont touchés par cette situation.
Selon la même source, la région de Tillabéry (ouest du pays), située dans la zone dite "des trois frontières" (Niger-Mali-Burkina Faso), est la plus affectée avec 817 écoles fermées, touchant 71.936 enfants.
Les autres régions également affectées par cette crise sont celles de Diffa (extrême sud-est), avec 28 écoles fermées, et de Maradi (centre-sud), avec onze écoles suspendues et de Tahoua (nord-ouest), frontalière du nord malien, avec 34 établissements concernés.
Le Niger subit dans certaines de ses parties frontalières les exactions d'organisations terroristes. Parmi ces dernières, on énumère notamment des groupes armés et des bandits qui contrôlent le Sud de la Libye depuis le renversement en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, des groupes terroristes proches d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d'Ansar Dine et d'autres mouvements basés dans le nord du Mali, ainsi que le groupe terroriste Boko Haram logé au Nigeria depuis 2009 qui sème la terreur dans la région de Diffa.