Depuis 50 ans c'est l'ancienne société française Areva qui exploite l'uranium dans cette région du Nord du pays.
La société canadienne Global Atomic Corporation a annoncé la construction, en 2023, d'une mine d'exploitation de l'uranium dans la région d'Agadez, située dans le nord du Niger et abritant les plus importants gisements d'uranium du pays.
L'annonce a été faite par le directeur général de la société canadienne Stephen Roman, lors d'une audience avec le président nigérien Mohamed Bazoum.
"Au terme de cette audience, M. Stephen Roman a fait savoir à la presse que la compagnie canadienne Global Atomic Corporation en partenariat avec le gouvernement du Niger a créé une société qui s'appelle SONIDA pour construire une nouvelle mine qui s'appelle DASA entre Agadez et Arlit", a rapporté l'Agence nigérienne de presse (officielle).
"Cette mine est un grand projet pour le Niger", a indiqué Stephen Roman qui n'a, toutefois, donné aucune précision sur le montant du projet, ainsi que les revenus annuels qu'il va générer au Niger.
Depuis l'accession près de cinquante ans, c'est la société française Areva, devenue Orano, qui exploite l'uranium dans la région d'Agadez, à travers ses deux filiales que sont la Compagnie minière d'Akouta (Cominak) et la Société des mines de l'Aïr (Somaïr).
Selon le document de politique nationale minière pour la période 2020-2025 publié en juillet dernier par le ministère nigérien des Mines, le Niger est le cinquième producteur mondial d'uranium.
Le même document précise que l'uranium contribue à moins de 5% au produit intérieur brut (PIB).
Depuis des années, plusieurs organisations de la société civile actives dans le domaine des industries extractives ne cessent de dénoncer un "contrat léonien" entre la France et le Niger par rapport à l'exploitation de l'uranium, invitant le gouvernement nigérien à diversifier les partenaires.