Avec l'installation de la saison de pluie, les routes deviennent impraticables et périlleuses, du fait de leur dégradation continue. En effet, depuis l'arrivée des autorités de la renaissance, les routes rurales sont laissées à l'abandon. Et les populations rurales peinent à se déplacer et à écouler leurs produits. Du reste, de 2011 à nos jours, contrairement aux années antérieures, la reprise des routes rurales est reléguée au second plan au profit de celle des routes urbaines qui semble plus bénéfique pour les autorités en termes de prébendes issues de rétro commissions.
C'est qui explique l'abandon de la réparation des routes rurales et rend inaccessibles beaucoup de villages nigériens. Aujourd'hui, pour aller dans certains villages de notre pays, il faudrait un véritable parcours de combattant et des détours pour y arriver. Selon un cadre du ministère de l'Equipement, depuis le programme spécial de Tandja Mamadou, les routes rurales au Niger sont restées sans réparation. Seules quelques unes des régions d'Agadez et de Tahoua ont connu des retouches. C'est regrettable pour un pays comme le Niger dont le budget s'accroit chaque année en exponentiel et dans lequel les autorités se vantent d'oeuvrer pour le développement. C'est d'autant plus regrettable que le monde rural, leitmotiv du développement, soit abandonné à lui-même. Cela constitue la preuve que les autorités ont peu d'égard pour le développement du monde rural. Seules les mines, le pétrole, la construction d'échangeurs et route express, pourvoyeurs prompts d'argent les intéressent. Avec un goût prononcé pour l'argent, les renaissants veulent du cash, pour eux-mêmes, et tout suite.