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Un remaniement ministériel en perspective

Publié le jeudi 8 septembre 2022  |  NigerDiaspora
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© Autre presse par DR
Au Conseil Des Ministres : Adoption De Plusieurs Projets De Textes Dont Le Projet De Décret Portant Création De L’unité De Gestion Du Programme Pôles Agro-Industriels Et D’importantes Communications Entendues
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Ça y est ! de façon officieuse mais en très haut lieu, s’il vous plait, on commence déjà à faire bouger les pions pour un éventuel remaniement ministériel prévu se passer juste à après le vacances du Président Mohamed Bazoum. Wiza d’ores et déjà certains ministres, surtout du côté des alliés auraient été avertis qu’ils ne séjourneraient dans le gouvernement que l’espace d’une année ! Drôle d’accords entre le PNDS et ses alliés. Ces informations recueillies discrètement émaneraient d’un cadre que d’anciens ministres auraient mis en place. Dans tous les cas, les rumeurs chez prennent souvent l’allure de vraies vérités. Et, nous dirions que le « singe ressemble bien à l’homme » quand on se penche sur la liste de ces anciens ministres très influents politiquement parlant et qui ont été mis à la touche du gouvernement de Bazoum Mohamed. D’ailleurs beaucoup de nigériens s’étaient posés la question de savoir par quelle osmose certaines pontes du parti PNDS avaient été mises à la touche ! Aujourd’hui, avec l’approche de l’échéance fixée, l’on comprend que ces gens auraient juste été négociés pour permettre de récompenser les militants des partis alliés. Que le PNDS est machiavélique ! Ainsi après l’avoir accompagné en masse afin de légitimer son hold-up électoral, le PNDS a l’intention de se débarrasser de ses amis?

Et, le comble est que ces gens, affamés et cupides, auraient accepté cette proposition sans broncher. Dans un tel contexte, pourquoi alors n’avoir pas négocier une direction juteuse pour séjourner un peu plus longtemps dans le secret des mannes gouvernementales ? Du reste, le ministre est un titre pompeux dont raffolent les politiciens. C’est aussi un poste pourvoyeur de richesses et d’avantages souvent faramineux quand on connait la boulimie de nos dirigeants. Un ministre chez nous ce n’est pas n’importe qui ; c’est celui-là qui a sous sa coupe la gestion de plusieurs dossiers de marchés. Et nos dirigeants sont tellement avides qu’un ministre n’hésite pas à demander en retour une ristourne d’un marché qu’il aurait signé. Que voulez-vous ? On a bien vu l’exemple d’enfants entrepreneurs créés de toutes pièces par leurs parents. L’essentiel est que d’une manière ou d’une autre le ministre récupère sa part du gâteau sur les marchés octroyés. C’est justement à ce niveau que se situe tout le problème des nominations programmées. En effet, un ministre, un directeur qui sait qu’il n’a que tels nombres de mois à séjourner à son poste, que ferait-il selon vous si ce n’est se renflouer les poches avant les termes de l’échéance ? C’est la raison de cette boulimie qui caractérise certains responsables placés à des postes juteux auxquels on a précisé la limite de leur séjour.

Pour l’heure, la liste d’attente est très étoffée en quantité et en qualité. Suivez mon regard et faites le tour d’influentes personnes, des pontes, des caciques même du PNDS qui sont en chômage technique. Nous ne les citerons pas mais vous êtes bien d’accord qu’untel et untel ne devraient pas s’absenter du gouvernement. Un d’entre eux aurait même failli courtcircuiter le séjour d’un ministre allié en ourdissant moult complots contre lui. Mal lui en a pris car, non seulement il avait d’énormes dossiers de malversations sur le dos, et aussi la personne qu’il a osée attaquer savait très bien se défendre. C’était ainsi que ce ministre allié a pu sauver son année prévue de séjour à son ministère de tutelle.

D’ores et déjà, les esprits s’échauffent. La même guéguerre qui a prévalu au lendemain de la formation du 1er gouvernement a ressurgi. Les clans sont entrés en action, chacun voulant faire prévaloir son joker ou son protégé (Car, de joker, il n’y en a pas ; ce sont tous de piètres individus qui n’ont à l’esprit que des plans d’enrichissement).

Pour l’heure, le point névralgique reste les protégés de l’ex président Issoufou Mahamadou. Bazoum voudrait depuis le début se défaire de tous les détourneurs de deniers publics. Mais que voulez-vous ? Ce sont des gens que le président Issoufou a décidé de protéger à vie. Certains sont déjà à l’abri pour avoir dépensé des sommes faramineuses afin d’être élus comme députés. L’Assemblée Nationale étant acquise à la cause de Tarraya, rien ne saurait les attendre. Pour le reste que vous connaissez bien, il faut les protéger en les envoyant dans des ministères clés. C’est ce qui est attendu très impatiemment et qui se passerai dans les jours à venir. De son côté, le légitime Président Bazoum peut toujours rêver de cette équipe de rêve qu’il aurait voulu avoir à ses côtés pour véritablement faire dérouler son programme de gouvernance orthodoxe. Hélas, sa fameuse liste doit toujours attendre et tout laisse croire que cette liste restera toujours en jachère. Bazoum va continuer à gouverner contre son gré avec les personnes que l’ex président lui imposera.

Du côté des alliés, il y a aussi d’énormes enjeux qui font grincer des dents. En effet, dès au départ, il y a eu aussi dans ce camp des accords tacites entre ministrables. Par exemple, pour un poste, on peut avoir trois ou plus ministrables. Pour les départagez, il y a trois possibilités : le vote, le consensus ou un accord sur la durée. Il y a certains alliés qui peuvent obtenir un poste de responsabilité sur la durée ; tout est fonction de leur pragmatisme ou de leur poids politique. Pour deux candidats au même poste, la décision est généralement prise sur la durée ; si le séjour est prévu sur deux années, les deux candidats s’entendent pour effectuer chacun un an. Le tout sous l’arbitrage du président du parti, si ce n’est pas lui-même qui est promu.

Ceci dit, dans ce camp aussi, l’attente est de taille ; on sait déjà qu’untel quittera pour céder la place à tel autre. Dans tous les cas, le résultat est le même ; les promus qui savent bien que bientôt ils vont partir se livrent à la même course à l’enrichissement avant terme. Ici le mal est d’autant plus important que ces gens ne portent pas totalement la responsabilité directe de la gestion de la gouvernance. Cependant, ils ignorent peut-être qu’ils créent des désagréments pour leur propre personne. En effet, une des pratiques machiavéliques du président Issoufou Mahamadou (du PNDS même) est de laisser libre cours à un responsable, tout en réunissant les preuves tangibles d’éventuelles malversations. C’est ainsi que des dossiers sont réunis sur des individus et qui constituent des armes efficaces de chantage. Au dire des personnes proches du PNDS, tous les caciques et autres pontes du PNDS ont ce genre de dossiers sur le dos ; y compris le Président Bazoum. C’est la pratique que l’ex président Issoufou a toujours utilisée pour s’imposer sur ses amis et camarades. Pour les alliés dont nous évoquons le cas, ces dossiers sont savamment utilisés, notamment pendant la campagne électorale où ils représentent une force réelle de dissuasion.

Pour l’heure, la question reste entière : le nouveau gouvernement qui sera issu du prochain remaniement répondra-t-il véritablement aux aspirations du peuple ? D’ores et déjà, l’on sait que le Président Bazoum Mohamed a fini de mesurer tant les compétences que les limites des gens qu’on lui a imposés au détriment de ceux qu’ils avaient repérés. Alors, vat- il continuer à avaler la couleuvre au point de laisser une piètre image de lui au peuple nigérien qui a quand même cru à ses potentialités et à ses dires ? Le prochain remaniement est une occasion en or pour le Président Bazoum Mohamed de se rattraper afin de prendre un nouveau départ. Certes, il y a beaucoup d’entraves en termes de menaces qui planent sur sa gouvernance. Car, comme on le sait, Issoufou Mahamadou est un grand comploteur qui fait preuve d’un caractère impitoyable quand il s’agit de défendre et d’imposer ses choix. Il reste le Président élu, celui qui a été investi et après le séjour de plus d’une année à la présidence, il a dû très certainement réfléchir sur des issues qui le soustrayaient de l’emprise de l’ex président.

Que ce soit au Niger ou dans les pays amis, Bazoum aurait quand même repéré des gens capables de l’aider à déjouer les complots que Issoufou lui poserait. Si donc remaniement profond il y a, les nigériens attendent de Bazoum un gouvernement composé de gens orthodoxes, de technocrates et l’aideraient à sortir à imprimer une autre gouvernance au Niger ; pas le Niger de parents amis et connaissances qui soutiennent mutuellement pour appauvrir davantage les populations.

Kaillo
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