Le mouvement M62-Moutoucthi/Bourtchintarey regroupant une vingtaine de structures de la société civile et syndicales exige la traduction de « l’ancien Président de la République » Issoufou Mahamadou devant les juridictions compétentes pour haute trahison dans le cadre de la construction du chemin de fer. L'annonce a été faite lors de la marche suivie de meeting qui s'est tenue à Niamey, ce dimanche 18 septembre 2022.
Ils étaient des centaines de manifestants qui ont marché pacifiquement dans la ville de Niamey ce dimanche suite à la levée de l’interdiction de la marche par le Président du Conseil de ville de Niamey, M. Oumarou Momumonu Dogari. C’est par petit groupe qu’ils ont commencé à rejoindre tôt ce matin, le point de rencontre, qui est la place Toumo avant de suivre l’itinéraire qui les a conduits à la place de la concertation, lieu où ils ont tenu le meeting.
« Nous exigeons la traduction de « l’ancien président de la République » Issoufou Mahamadou devant les juridictions compétentes pour haute trahison dans le cadre de la construction du chemin de fer », a lancé M. Abdoulaye Seydou, coordonnateur du M62.
« En tout état de cause, le M62 se donnera les moyens de porter plainte et encourage tous les citoyens en leur qualité de contribuable à porter plainte », a ajouté le coordonnateur du REPAD.
Le M62 d’attribuer à la gouvernance de l’ancien président Issoufou Mahamadou, tous les maux qui minent le Niger. Comme vous le savez, le Niger était un pays jadis paisible, prospère et respecté, où la population vivait dans une communion des cœurs et d’esprits.
Mais aujourd’hui, force et de constater qu’après une décennie de gestion chaotique, mafieuse et scandaleuse du pouvoir d’Etat par des pseudo-socialistes, brigands, mercantilistes, malfrats, amaturistes et sans repère, le Niger se trouve dans une situation de misère sans précédent malgré ses importantes ressources naturelles (pétrole, or, uranium, charbon, solei, fleuve…), a souligné le M62.
De manière générale, le Mouvement M62 a dressé un tableau sombre de la gouvernance du régime de la Renaissance acte I, II et III.
Résiliation du contrats de concession de la voie ferroviaire commune entre le Niger et le Bénin
Lancé, le 7 avril 2014 à Niamey par l’ancien Président Issoufou, en présence de ses pairs du Benin et du Togo, ce projet de chemin de fer faisait partie du Projet de la « Boucle ferroviaire » devant relier Cotonou-Parakou-Dosso-Niamey-Ouagadougou-Abidjan pour un un coût de 700 milliards de francs CFA (1 milliard d’euros)
En janvier 2016, le Président Issoufou Mahamadou avait procédé à Niamey, à l’inauguration officielle de la voie ferrée Niamey-Dosso, longue de 143 km, d’un coût de 142 millions d’euros, la réalisation de la voie ferrée Niamey-Dosso. Cependant, au cours de la réalisation dudit projet, l’exécution des Contrats de Concession s’est trouvée affectée par des circonstances imprévues, en particulier d’ordre judiciaire et contentieux, obligeant les parties à cesser tous travaux relatifs à la construction de la ligne ferroviaire Bénin-Niger.
Le vendredi 22 juillet 2022 dernier, le Ministre d’État du Bénin en charge de la Coordination de l'action gouvernementale Abdoulaye Bio Tchané, accompagné d’une forte délégation composée de son homologue de la Justice et de la Législation ainsi que de leurs collaborateurs, avait procédé, à Niamey au Niger, en présence d’une délégation nigérienne présidée par le Premier ministre du Niger Ouhoumoudou Mahamadou, à la signature du protocole relatif à la résiliation conventionnelle des contrats de concession portant sur la ligne ferroviaire Benin-Niger entre Cotonou et Niamey. Cette signature met donc un terme définitif aux conventions de concession signées par les États du Bénin et du Niger avec BENIRAIL INFRASTRUCTURES et BENIRAIL EXPLOITATION
Le Mouvement né le 03 août dernier reste mordicus sur ses revendications à savoir : l’annulation de la mesure portant augmentation du prix du gasoil ; l’adoption de mesures concrètes contre la vie chère notamment sur l’électricité, l’eau, le loyer, le riz, le mil, le maïs, le sucre, le lait, la farine de blé ainsi que l’augmentation du revenu des travailleurs y compris le salaire minimum interprofessionnel (SMIG).