Ce mercredi 24 avril, les Nigériens célèbrent, dans la paix et la communion des cœurs, le 18ème anniversaire de la signature des accords de paix entre les pouvoirs publics et les fronts de l'ex-rébellion touarègue armée, intitulé "Journée nationale de la Concorde".
Cette Journée a été institutionnalisée le 24 avril 1995, un an après la signature de l'accord de paix de Ouagadougou, le 9 octobre 1994, entre le gouvernement et la rébellion, consacrant la fin de plusieurs années d'hostilités qui ont marqué notamment la zone nord du pays, les régions d'Agadez et de Tahoua et une partie de celle de Zinder.
A ce long processus de paix du Niger s'ajoute le dernier accord intervenu en 2007 avec le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) d'Aghali Alambo.
Au programme de cette journée, il est prévu à Niamey et à l’intérieur du pays des conférences débats, une course hippique avec la participation des chevaux des pays voisins, à Niamey ainsi que plusieurs activités culturelles.
On rappelle, que dans le cadre de la recherche d’un mieux être et de la concorde nationale, le 7 mars 2011, précisément, un Pacte républicain a été signé à Niamey.
En effet, pour le peuple nigérien il s’agissait à travers ce Pacte, de réaffirmer les principes républicains et de faire observer aux représentants des pouvoirs publics, aux acteurs politiques, sociaux et économiques, aux forces de défenses et de sécurité, aux magistrats et auxiliaires de justice, aux professionnels des medias et enfin à l’ensemble des citoyens nigériens, un corps de principes et de valeurs.
Les initiateurs de ce pacte, dont Marou Amadou, alors président du Conseil Consultatif National présentaient le Pacte républicain «comme une chaîne de devoirs et d’obligations, un engagement moral solennel et unanime, voulu pour la réalisation du destin commun, un destin de liberté, d’égalité et de prospérité individuelle et collective».
Le Pacte républicain est donc le minimum commun, la rencontre des valeurs et préoccupations essentielles et partagées pour l'émancipation de tous et de chacun pour le présent et pour l'avenir du Niger.
Ce 18ème anniversaire intervient à quelques semaines de la libération du Mali par des forces franco-africaines, d’une occupation de ¾ de son territoire par des groupes armés.