A l’occasion de la présentation solennelle du Projet de loi des finances pour l’année Budgétaire 2023, devant la représentation nationale, ce mercredi 5 octobre 2022, en séance plénière, le Ministre des Finances Dr. Ahmat Jidoud a déclaré que « Le projet de loi soumis, repose sur les perspectives économiques ».
Pour Dr. Jidoud « les perspectives économiques pour nous sont positive en 2022 avec un taux de croissance que nous estimons être autour de 7% en 2022, mais surtout un taux de croissance qui va se raffermir en 2023 avec une projection de 16,2% et s'inscrit aussi toujours dans une dynamique de maîtrise du déficit que nous avons ciblé ».
« Le Budget passera de 2.908 milliards en 2022 à 3.245 milliards en 2023, donc une hausse relative de 11,58% », a annoncé le ministre des Finances Dr. Ahmat Jidoud, qui a par ailleurs précise que l’élaboration du Budget 2023, s’inscrit dans « la deuxième année de la mise en œuvre du Programme de la Renaissance acte III du Président de la République M. Mohamed Bazoum ».
S’agissant de cette hausse de 11,58%, Dr. Jidoud estime que c'est « une hausse raisonnable, relativement au contexte qui prévaut pour nous, et aussi aux besoins colossaux du développement que nous faisons face notamment dans les secteurs stratégiques définis par le Programme de Renaissance III du Président de la République, qui sont déclinés dans la Déclaration de politique Générale du Premier ministre et aussi le plan du développement économique et social (PDES 2022-2026) ».
L’ambition de ce Programme, précise-t-il, est de « stabiliser et renforcer le cadre macroéconomique et transformer le tissu économique en vue de réduire considérablement la pauvreté et permettre la création d’emploi, notamment pour les jeunes et les femmes ».
Les secteurs prioritaires, du présent projet de loi, demeurent les mêmes, indique le ministre des Finances, selon qui c'est « l'éducation, la sécurité de notre population et la souveraineté de notre intégrité territoriale de notre pays, c'est aussi le développement du monde rural, le développement de l'énergie, qui est un facteur de production important ».
Naturellement, un projet de loi budgétaire est toujours accompagné des mesures fiscales et douanières nouvelles, qui sont destinées de manière sommaire à l'élargissement de la recette fiscale, pour ce qui est de celui-ci, le ministre annonce que « c'est ce que nous avons fait sur certaines impôts, notamment l'ISB avec le renforcement du recouvrement de la TVA à travers la facture certifiée pour laquelle nous avons prévu des modalités qui ont lieu à la question de la facilitation de mobilisation des ressources ».
« Nous avons prévu des mesures permettant de redresser les recettes fiscales, sur certains domaines tout en restant dans les limites des taux qui sont prévues par les textes communautaires », a-t-il poursuivi.
« Beaucoup des mesures d'assistance aussi, ont été prévues dans ce document, notamment celles qui consistent à promouvoir les recrutements des jeunes au niveau des entreprises avec des allègement des impôts, des mesures aussi destinées à promouvoir et à renforcer les secteurs du Sports et des activités culturelles par des entreprises privées à travers des allègements fiscaux s'ils financent ces domaines », a expliqué Dr. Jidoud.
Selon lui, Il y a également des mesures incitatives destinées à « promouvoir et à renforcer notre secteur privé, en particulier les PME, PMU et les grandes entreprises. Des allègements pour des importations et exportations sont aussi prévus à ce niveau ».
Le présent projet de budget au titre de l'exercice 2023 soumis à l’appréciation de l’Assemblée Nationale ce jour, par le Ministre des Finances, est sous tendu par un Rapport Economique, Social et Financier, établi en conformité avec les dispositions pertinentes de la loi organique relative aux lois de finances, indique-t-on.
Ce rapport, décrit les développements macroéconomiques et financiers récents ayant marqué l'économie nationale et internationale, les perspectives pour la fin de l'année 2022, ainsi que les projections actualisées pour l'année 2023 et à moyen terme, lesquelles ont déjà fait l'objet du Débat d'Orientation Budgétaire au mois de juin passé.