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Panafricanisme : la fondation de l’innovation pour la démocratie officiellement lancée à Johannesburg

Publié le vendredi 7 octobre 2022  |  ActuNiger
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© Autre presse par DR
Panafricanisme : la fondation de l’innovation pour la démocratie officiellement lancée à Johannesburg
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La Fondation de l’innovation pour la démocratie, une des recommandations phares émises par l’historien et philosophe camerounais, Achille Mbembe, en amont du sommet Afrique-France 2021, a été officiellement lancée ce jeudi 6 octobre, à Johannesburg, en Afrique du Sud. Créée le 7 Juillet dernier, la fondation a pour mission d’impulser et d’accompagner le renouvellement en profondeur de la pensée et des pratiques de la démocratie sur le continent africain.

Un (1) an après le sommet de Montpelier, qui a regroupé des activistes et acteurs de la société civile africains autour du président français Emmanuel Macron, l’heure est aujourd’hui à la mise en œuvre des recommandations issues de ce forum, notamment la mise en place « d’ un Fonds d’innovation pour la démocratie en Afrique ».

C’est désormais chose faite. Ce jeudi 6 octobre 2022, a été lancée à Johannesburg, en Afrique du Sud, la fondation de l’innovation pour la démocratie qui doit aider les acteurs du changement ​notamment sur les questions de gouvernance et de démocratie. La cérémonie de lancement qui s’est déroulée en grande pompe dans les locaux de l’incubateur Tshimologong, a enregistré la participation de Mme Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d'État auprès de la ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux, de l’ambassadeur de France en Afrique du Sud, M.Aurelien Lechevallier, des responsables de l'Institut Français, des membres du Conseil d'administration et du comité de préfiguration de la Fondation, des activistes, des acteurs de la societé civile, des journalistes, des jeunes et femmes d’Afrique et d’Europe.
C’est donc, une centaine des participants qui se sont donnés rendez-vous au pays de Nelson Mandela pour approfondir les réflexions dans le cadre du lancement de cette fondation qui se veut comme un cadre qui va permettre de « relancer » l’agenda démocratique, comme l’a souligné, le philosophe camerounais Achille Mbembé, l’initiateur du sommet de Montpelier.

Une fondation panafricaniste basée à Johannesburg

En plantant le décor, Achille Mbembé a éclairé la lanterne des participants sur les raisons qui ont conduit au lancement d’une telle institution et les raisons qui ont conduits au choix de l’Afrique du Sud pour abriter le siège de la fondation pour la démocratie.

Premièrement, la fondation n’est pas francophone, elle n’est pas non plus française, elle est panafricaine et elle a une vocation panafricaine. Sa vocation va au-delà du cadre linguistique ou néocolonialiste, car elle va apporter sa contribution dans l’enracinement de la démocratie dans tous les pays africains, a précisé Achille M’Bembé.

Le philosophe camerounais de poursuivre en mettant en évidence le choix de la nation arc en ciel pour abriter la fondation : « en Afrique du Sud, on dispose tout de même d’institutions puissantes capables de protéger la fondation et de garantir son indépendance. Par exemple la fondation telle qu’elle existe maintenant est une organisation de droit sud-africain. La législation sud-africaine dispose de mécanisme pour abriter ce genre d’institution autonome et indépendante …» a-t-il ajouté. « Elle aura aussi trois antennes régionales en Afrique ainsi qu'à Marseille ou Paris » précise, Achille Mbembé, qui enseigne à l'université de Witwatersrand à Johannesburg, où la Fondation siégera.

La troisième raison c’est que, « ladite fondation a besoin de s’adosser à une institution universitaire puissante pour pouvoir effectivement bénéficier là aussi, non seulement des immunités qui sont nécessaires dans un milieu où la réflexion critique, la pensée et l’action seront au rendez-vous ».

Auparavant, Mme Lesley WILLIAMS, PDG de l’incubateur de Tshimologong a pris la parole pour présenter le rôle que joue son institution en matière d’innovations : « Tshimololong est un centre d’innovation numérique qui vise à créer des entrepreneurs numériques africains de premier plan », a martelé Mme Lesley.
« Nous sommes donc, le lieu des nouveaux départs. Je ne vois donc pas d’endroit plus approprié pour lancer la fondation de l’innovation pour la démocratie, car il s’agit en effet d’un nouveau départ, d’un nouveau dialogue », dixit Mme la PDG.

Issues des treize (13) recommandations du rapport soumis au Président Macron par l’historien et philosophe camerounais, Achille Mbembe, la fondation pour l'innovation de la démocratie en Afrique fait partie des nouveaux dispositifs et outils qui vont permettre d’innover non seulement la pratique de la démocratie sur le continent africain, mais aussi de repenser les relations entre l’Afrique et l’Hexagone.

Les actions de la fondation vont se traduire avec la création d’un fonds d’innovation pour la démocratie en Afrique avec une gouvernance indépendante ainsi que plusieurs initiatives culturelles. Ce fonds, doté de 50 millions d’euros sur cinq (5) ans, doit aider les « acteurs du changement », notamment sur les questions de gouvernance démocratique.

Après la cérémonie de lancement de la Fondation dont les activités sont prévues démarrées en mars 2023, la capitale économique sud-africaine abritera également à partir de ce vendredi 7 octobre 2022, le premier Forum régional placé sous le theme « Notre futur – Dialogues Afrique-Europe » organisé par l’Institut français, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et de nombreux partenaires africains.

Le forum de Johannesburg, qui réunira des personnalités de tous les secteurs (science, politiques, publiques, arts, lettres, éducation, etc), sera suivi des deux (2) autres qui se tiendront dans au Cameroun du 1er au 3 décembre 2022, et en Algérie en février 2023.
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