Les travaux en séance plénière de la 2ème session ordinaire au titre de l’année 2022 dite session budgétaire se poursuivent à l’hémicycle, place de la concertation à Niamey. Au cours de la séance du vendredi 7 octobre dernier, présidé par M. Kalla Ankouraou, 1er vice-président de l’Assemblée nationale, les élus nationaux ont examiné et voté le projet de loi portant première rectification de la loi n° 2021-50 du 20 décembre 2021, portant loi de finances pour l’année budgétaire 2022. Cette séance plénière s’est déroulée en présence des commissaires du gouvernement, Dr Ahmat Jidoud, ministre des Finances et M. Mahamadou Laoualy Dan Dano, ministre de la Communication, Chargé des Relations avec les Institutions.
Le projet de loi portant première rectification de la loi n° 2021-50 du 20 décembre 2021, portant loi de finances pour l’année budgétaire 2022 a été adopté par 109 voix favorables, 29 contre et Zéro (0) abstention. Ainsi, le budget général de l’État au titre de l’année 2022 a été arrêté en recettes et en dépenses à un montant de 2.908,59 milliards de FCFA. Selon le ministre des Finances, cette première rectification opérée en conformité avec les dispositions de l’article 48 de la loi n°2012-09 du 29 mars 2012 portant loi organique relative aux lois de finances, porte le montant du budget général de l’Etat, en recettes et en dépenses à 3.123,78 milliards de FCFA, soit une hausse de 215,19 milliards de FCFA correspondant à un taux de 7,40%.
Dans son intervention, le ministre a rappelé que le budget 2022 a été bâti sur la base des orientations du Programme de Renaissance Acte III, des priorités et choix stratégiques définis par le Gouvernement, notamment dans le Plan de Développement Economique et Social (PDES) 2017-2021 et le Programme Economique et Financier (PEF) 2021-2024 conclu avec le Fonds Monétaire International (FMI). Ainsi au titre de l’année 2022, la politique budgétaire est orientée, de manière spécifique, vers la mise en œuvre des actions de relance et de transformation de l’économie dans un contexte international, régional et national marqué par la persistance de menaces sécuritaires, la pandémie de la Covid-19, l’érosion des prix des matières premières et les aléas climatiques. «Les principaux défis concerneront la maîtrise et l’amélioration de la qualité des dépenses publiques ainsi que la mobilisation des ressources internes», a-t-il expliqué.
Selon le ministre des Finances, la politique de financement restera essentiellement ancrée, d’une part sur le recours à un endettement prudent axé sur les ressources concessionnelles et, d’autre part, sur les partenariats public-privé de type BOOT. Par ailleurs a-t-il ajouté, le gouvernement s’attachera au développement du secteur privé à travers l’amélioration du climat des affaires et le renforcement du capital humain ainsi que la réduction des coûts des facteurs de production, transport et énergie notamment.
Le ministre de Finances a souligné que, l’exécution du budget 2022 coïncide avec le début de la mise on couvre du Programme de Renaissance acte 3 du Président de la République, SE. Mohamed Bazoum. Elle intervient également dans un contexte caractérisé par une campagne agricole 2021 déficitaire, un renchérissement des prix des produits alimentaires de première nécessité dû aux conséquences de la guerre en Ukraine et une situation sécuritaire sous régionale encore préoccupante rendant ainsi nécessaire, une révision de la loi de finances initiale. «Au cours du premier semestre 2022, les recettes du budget général de l’Etat ont été recouvrées à hauteur de 1.192,67 milliards de FCFA pour des prévisions annuelles de 2.908,59 milliards de FCFA, soit un taux de réalisation de 41,01%», a expliqué le ministre des Finances.
En ce qui concerne les dépenses du budget général, elles ont été exécutées à hauteur de 1.074,35 milliards de FCFA pour des prévisions annuelles de 2.908,59 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 36,94%. «Les modifications proposées au titre du présent collectif portent sur des ouvertures additionnelles de recettes ainsi que des ouvertures et annulations de crédits», a conclu Dr Ahmat Jidoud.