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Plus de 3 milliards de personnes à travers le monde manquent encore de quoi s’offrir une alimentation saine (FA0)

Publié le vendredi 14 octobre 2022  |  Agence Nigerienne de Presse
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© Autre presse par DR
Des populations vulnérables à faire face à l’insécurité alimentaire
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L’organisation des Nations Unies pour l’alimentation (FAO), à travers son représentant au Niger, M. Attaher Maiga, a indiqué, ce vendredi 14 octobre 2022, en prélude à la célébration le 16 octobre prochain de la Journée mondiale de l’Alimentation, qu’ ‘’aujourd’hui, 3 ,1 milliards de personnes dans le monde n’ont toujours pas les moyens d’avoir une alimentation saine’’.

Le thème retenu pour cette édition célébrée au Niger en particulier et dans le monde entier en général est ‘’ Ne laisser personne de côté avec l’amélioration de la production, de la nutrition, de l’environnement et des conditions de vie''.

Dans un message adressé à l’occasion de cet évènement, le représentant de la FAO au Niger, M. Attaher Maiga a reconnu que ‘’ces dernières années nous ont réservé de nombreux défis complexes en matière de sécurité alimentaire. Cela est dû particulièrement aux trois années de pandémie auxquelles le monde entier a fait face, aux ralentissements économiques, aux conflits et guerres, à la crise climatique, à la perturbation des chaines d’approvisionnement internationales, l’augmentation des prix alimentaires’’ pour ne citer que cela.

La montée des prix des denrées alimentaires, a-t-il dit, ‘’ nous concerne tous et touche avant tout les personnes vulnérables et les pays qui étaient déjà en situation de crise alimentaire. Par conséquent, aujourd’hui 3,1 milliards de personnes dans le monde n’ont toujours pas les moyens d’avoir une alimentation saine, avec une progression de la faim qui a touché 828 millions de personnes en 2021 dont 278 millions en Afrique’’.

Selon toujours le représentant de la FAO, ‘’les statistiques du Cadre Harmonisé ont estimé que 4,4 millions de personnes seraient en insécurité alimentaire au Niger durant la période de soudure 2022, ce qui pourrait être compromettant pour la population notamment les enfants’’.

Par conséquent, a-t-il suggéré, ‘’aujourd’hui plus que jamais, nous devons mobiliser le pouvoir de la solidarité et de l’action collective afin de combattre la famine et la malnutrition’’.*

Cependant, ‘’nos systèmes agroalimentaires ont des grands atouts pour rendre l’avenir plus équitable et plus prospère, car ils sont interconnectés à de nombreux aspects de nos vies et de l’économie telles que l’agriculture, les ressources naturelles, l’énergie, la santé et bien d’autres’’ a souligné M. Attaher Maiga.

L’agriculture étant l’un des domaines où les interventions humanitaires présentent le meilleur rapport efficacité-coût, le représentant de la FAO explique que, ‘’pour remplir notre promesse de ne laisser personne de côté, nous devons impérativement transformer nos systèmes agroalimentaires pour les rendre plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables en vue d’améliorer non seulement la production, mais aussi la nutrition, l’environnement et les conditions de vie de chacun’’.

En parallèle, il appelle les Etats à ‘’mettre en place sans délai des programmes de protection sociale bien ciblés pour protéger les plus fragiles, soutenir les pays exposés au risque de faim, de malnutrition et de famine en les aidant à transformer leurs systèmes agroalimentaires, en finançant l’aide humanitaire et en favorisant la résilience’’.

Aussi, a-t-il rappelé, ‘’ le sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires réuni en 2021 ainsi que d’autres initiatives multilatérales ont amorcé des dialogues et des stratégies plaçant la question de la transformation des systèmes agroalimentaires parmi les toutes premières priorités’’.

‘’Le Niger, à travers son Président Mohamed Bazoum, a décliné ses engagements dans la transformation des systèmes alimentaires du pays et la modernisation du monde rural, avec un accent soutenu sur le développement des chaines de valeurs agro-sylvo-pastorales et halieutiques et la création d’opportunités commerciales et d’emplois, notamment au profit des jeunes et des femmes’’ a-t-il poursuivi.

‘’La FAO continue à appuyer la mise en œuvre des pistes nationales de transformation en hébergeant le Pôle de coordination des activités dans le sillage du Sommet sur les systèmes alimentaires pour le compte du système des Nations Unies’’ a-t-il rassuré.

Par ailleurs, s’est-il réjoui, ‘’ la célébration de l’édition 2022 de la journée mondiale de l’alimentation intervient à la fin d’une campagne agro-sylvo-pastorale augurant de meilleures perspectives de production, à la suite d’une campagne pluviométrique plus favorable que celle de l’année 2021’’.

Notons que le thème de cette journée est également largement pris en compte dans le nouveau Plan Cadre de Coopération 2023-2027 du Système des Nations Unies au Niger qui sera lancé au mois de novembre 2022.

A cet effet, la FAO, le FIDA, le PAM ainsi que l’ensemble des agences du système des Nations Unies articulent leurs appuis de façon coordonnée, en synergie avec les autres partenaires du Niger, notamment pour la réalisation de l’objectif de développement durable numéro 2 ‘’ Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir une agriculture durable’’.

Enfin, M. Attaher Maiga a terminé ses propos en souhaitant que ‘’cette journée mondiale soit l’occasion de rappeler qu’il faut aller plus vite et œuvrer à un avenir où plus personne ne sera laissé pour compte, où chacun aura accès à des aliments sains et abordables’’ afin que chacun joue un rôle pour faire de la vision d’un Niger libéré de la faim et de la malnutrition, une réalité.

DBZ/AS
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