Le barrage de Kandadji est un vieux rêve de plus de cinquante ans. Il a longtemps été contrarié par des oppositions internes et externes, quand pour les premières c’est beaucoup d’argent que l’investissement va demander au pays, et les secondes, à tort ou à la raison, le jugeaient inconvenant pour le pays. C’est la cinquième République sous Tandja Mamadou qui avait dépoussiéré le dossier pour le re-monter et le défendre auprès de bailleurs qui acceptèrent de le financer, convaincus désormais de son caractère structurant pour le pays, tant sur le plan économique que sur les plans écologique, agricole et par rapport à la sauvegarde du fleuve et de la navigabilité du fleuve menacé par l’ensablement. La transition militaire de Salou Djibo qui en a hérité, a malheureusement confié le chantier à des Russes qui ne purent mener les travaux jusqu’à ce que le contrat soit résilié.
Il a fallu après renégocier le dossier pour chercher des fonds additionnels pour reprendre le chantier. C’est là que la Banque Mondiale s’est positionnée, prenant une place importante dans le projet et avec désormais des constructeurs chinois choisis pour mener les travaux. Le Président Bazoum qui venait à la suite d’Issoufou s’étant rendu compte que le chantier n’avançait pas, s’en était préoccupé et avait demandé d’accélérer les travaux. Et depuis les Chinois s’y sont engagés, travaillant 24h/24.
En se rendant hier mardi à Tillabéri pour le lancement des travaux de construction de la ligne Haute Tension Kandadji-Niamey, c’est un bon signe que le président de la République renvoie aux Nigériens, donnant l’espoir qu’enfin, et à l’horizon 2025 déjà annoncé pour la fin du chantier du barrage, le Niger marche vers son indépendance énergétique avec une production nationale d’énergie importante attendu de cet investissement. On ne peut que saluer les perspectives qui s’annoncent ainsi pour le pays.
Conçu à quelques 740 milliards, le projet devra finir dans quelques deux ans et le Niger vivra une nouvelle époque : Kandadji éclairera le Niger !