Le ministre nigérien de la Santé publique, Idi Illiassou Maïnassara, a annoncé lundi que la prévalence actuelle du diabète au Niger était de 4,3%, soit l'une des plus élevées de la sous-région, selon les résultats d'une enquête menée en 2021.
Dans un message à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le diabète, le ministre a déploré qu'un nombre trop important de personnes n'aient toujours pas accès au diagnostic, aux médicaments et aux dispositifs de suivi qui peuvent aider à une prise en charge.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), "le diabète sera la septième cause du décès dans le monde en 2030. En Afrique subsaharienne, le nombre passera de 10,2 millions à 19 millions entre 2010 et 2030, soit une augmentation de 98% en 20 ans".
"Le diabète multiplie par huit le risque d'amputation, par trois celui d'accident cardiaque ou cérébral et par neuf celui de dialyse rénale", a dit M. Maïnassara. Il "représente également la première cause de cécité et est responsable de 11,3% de toutes les causes de mortalité".
Il a conclu qu'en dehors de l'impact économique important sur les pays et les systèmes de santé, "le diabète représente également une charge financière majeure pour les individus, les familles et les communautés en raison du coût de l'insuline, d'autres médicaments et fournitures indispensables pour la mise en charge des diabétiques".