Niamey – Le Président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) Maty Elhadji Moussa a présidé ce vendredi 18 novembre 2022, dans les locaux de la CNDH, la cérémonie officielle d’installation du cadre de concertation entre la CNDH, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), les Organisations de la Société civile et les Autorités Administratives.
Cette instance de concertation a été créée le 4 mai 2022, dans le cadre du projet ‘’Appui aux forces de sécurité des pays membres du G5 Sahel pour la lutte contre l’impunité et le renforcement de leurs liens avec les populations’’.
Ce projet, qui est le fruit du cadre de partenariat avec l’Institut danois des Droits Humains (IDDH), est financé par le Fonds Fiduciaire d’urgence de l’Union Européenne. Il intervient dans un contexte où les pays du Sahel font face à un grave phénomène d’insécurité sans précédent et concerne également les institutions nationales des Droits de l’Homme du Mali et du Burkina Faso.
Dans un pays comme le Niger, touché par les affres du terrorisme et une préoccupante insécurité résiduelle, « une mutualisation des efforts s’impose pour juguler cette situation de crise » a indiqué le Président de la CNDH. C’est dans ce cadre qu’intervient la création de ce cadre de concertation, qui a pour mission, entre autres, « d’identifier et mettre en œuvre des stratégies et des mécanismes efficaces susceptibles de contribuer à l’instauration d’un climat de confiance entre les Forces de défense et de sécurité et les populations qu’elles sont chargées de protéger » déclare Maty Elhadji Moussa.
Contrairement aux groupes armés non étatiques « qui agissent sans foi ni loi et sèment la terreur et la désolation partout où ils passent, les Forces républicaines ont le devoir sacré de posture protectrice des droits et libertés des citoyens » selon le président de la CNDH, qui ajoute que chaque passage des FDS dans les villes, villages, campements et hameaux, « doit être perçu comme un véritable moment de réconfort et d’assurance pour les populations qui, à ce titre, doivent voir en eux, en tout temps et en toutes circonstances, des protecteurs sur qui ils doivent pouvoir compter pour leur propre sécurité et celle de leurs biens ».
La Commission Nationale des Droits Humains « continuera de jouer sa partition conformément à la loi organique qui lui confère un large mandat de promotion, de protection des droits humains ainsi que la mise en œuvre du mécanisme national de prévention et de lutte contre la torture afin que partout, en temps de paix comme en temps de conflit armé, le respect de tous les droits et libertés de citoyens et la jouissance de ces droits par les populations soient effectifs » a enfin annoncé le président Maty Elhadji Moussa.
Cette cérémonie s’est déroulée en présence de la Vice-présidente de la CNDH, également présidente du cadre de concertation, Madame Kako Fatima Moussa.