Sur les neuf premiers mois de 2022, le bénéfice net de BOA Niger est en baisse de 14,3 %. Mais la banque est en voie de réaliser son meilleur ratio de résultat sur chiffre d’affaires des cinq dernières années.
Selon des données non encore auditées, la filiale au Niger du groupe Bank of Africa (BOA) a réalisé un bénéfice net de 7,56 milliards FCFA (11,8 millions $) pour le compte des neuf premiers mois de 2022. Cette performance est en baisse de 14,34 %, comparée à celle de la même période en 2021. Comme c'est le cas pour plusieurs entreprises cotées sur la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) d'Abidjan, BOA Niger ne donne pas suffisamment de détails pour apprécier l'évolution de ses chiffres.
Mais les informations sommaires indiquent que la banque a été pénalisée sur la période par une baisse de son produit net bancaire (équivalent du chiffre d'affaires) et une augmentation de 2,77 % de ses frais généraux. Elle a aussi renoué avec un coût du risque en hausse. Cela n'est toutefois pas lié à une conjoncture négative, mais à une situation comptable exceptionnelle survenue sur les neuf premiers mois de 2021.
Malgré cette baisse de son bénéfice net, BOA Niger reste une des meilleures banques de la BRVM en termes de rentabilité finale. Son ratio de marge nette qui évalue la part du bénéfice final réalisé en rapport au produit net bancaire, est ressorti à 41,7%. Si cette tendance se confirme à la fin de l'année 2022, la banque aura réalisé sa meilleure performance de rentabilité depuis 2017.
A l'exception du Mali, les filiales du groupe BOA cotées sur la BRVM affichent de solides ratios de marge nette. Plus globalement, Coris Bank continue d'occuper le premier rang sur la base de ce critère, avec un ratio de marge net de 52,5 %. Pour les dix banques qui ont déjà publié leurs chiffres, le bénéfice net cumulé est de 198,8 milliards FCFA, pour une rentabilité finale de 38 %.
Sur le plan boursier, BOA Niger réalise une de ses meilleures performances depuis 2004. Sa valorisation progresse (+12,7 %) moins vite qu'en 2021 (45,7 %), mais les volumes de titres négociés ainsi que la valeur des transactions (2,8 milliards FCFA) qu'ils ont générés sont à des niveaux record.