La Direction Générale de la Planification Familiale du Niger, en collaboration avec l’ONG Marie Stoppes Internationale, a organisé ce vendredi 2 Décembre 2022 à Niamey, une réunion de partage d’expériences et d’orientation à l’intention des membres de la Task Force sur la planification familiale et des journalistes de la région de Niamey intervenants dans le domaine de la Planification Familiale.
C’est le Directeur Général de la Planification Familiale, Dr Ousseini Amadou qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cette réunion qui a pour objectif de donner des orientations en vue d’inciter les participants à des meilleures productions journalistiques pour accroître la demande en planification familiale à travers des interventions sur les cibles.
Pour rappel, la Direction de la Planification Familiale, avec l’appui de l’ONG Marie Stoppes Niger a mis en place une Task Force pour soutenir la mise en œuvre du Plan d’Action national budgétisé de la planification familiale au Niger.
Pour le Directeur Général de la Planification Familiale, Dr Ousseini Amadou, ‘’le Niger, à l’instar des autres pays en développement, a souscrit aux engagements internationaux pour l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant dans le cadre de l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) et des directives de l’Union Africaine pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle et néonatale''.
Notons que le Niger est caractérisé par des ratios de mortalité maternelle et infanto-juvénile des plus élevés au monde, respectivement de 535 pour 100 000 naissances vivantes et 127 pour 1000, selon l’EDS 2012.
Dr Ousseini Amadou d’ajouter que, '’seulement 27 % des femmes du Niger expriment le désir d’espacer leurs naissances, pendant que 16 % des femmes ont des besoins non satisfaits en Planification Familiale, ce qui est relativement faible''.
‘’En continuant de faire preuve d'un engagement pour l’amélioration de l'accès des populations aux services de santé de la reproduction et en particulier à la planification familiale, le Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales a élaboré un Plan d’Action National Budgétisé de 2ème génération pour la période 2021-2025’’ a-t-il rappelé tout précisant que ‘’ce plan vise à rehausser le taux de prévalence contraceptive à 29,3% et le Gouvernement compte beaucoup sur l’appui de ses différents partenaires pour atteindre cet objectif à travers la mise en œuvre des approches novatrices notamment dans le domaine de la communication pour un changement social et comportemental en vue d’une utilisation accrue des services de planification familiale en particulier chez les femmes et les jeunes''.
Le responsable de la santé publique a, à cet effet, indiqué qu’auparavant, ‘’il a été noté une insuffisance de ciblage et de qualité de l’information sur la PF mais aussi que la pratique de la PF est entourée de plusieurs mythes et fausses rumeurs (surtout avec les réseaux sociaux) limitant ainsi l’utilisation des méthodes modernes de planification familiale''.
‘’Le faible accès aux médias de masse (radios, TV, Presse écrite, internet …), entraîne d’une part le déficit d’information sur la santé sexuelle et reproductive avec comme corollaire une circulation des faux messages et préjugés sur les effets secondaires des méthodes contraceptives’’ a laissé entendre Dr Ousseini.
Selon toujours Dr Ousseini ‘’l’Indice d’Information sur les Méthodes (IIM+) au Niger est à 33,6%, ce qui dénote une insuffisance de qualité communicationnelle’’.
‘’Relever cet indice peut être un facteur de renforcement de la confiance des utilisateurs au système de soins et de leur résilience à maintenir leurs méthodes même en cas de survenue d’effets secondaires’’, a-t-il préconisé.
Auparavant le représentant de l’ONG Marie Stopes Internationale, M. Elh Bachir a pris la parole pour remercier les journalistes pour leur bravoure et pour les encourager à ‘’participer de plus en plus aux réunions pour amener leurs contributions afin d’élaborer plusieurs thématiques dans le combat parce qu’on ne peut pas atteindre nos objectifs sans l’aide de la Presse Nigérienne'’.