La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a tenu sa 62ème session ordinaire ce dimanche 4 décembre 2022 à Abuja en République Fédérale du Nigeria. La réunion a réuni les Chefs d’Etat et de Gouvernement des 15 pays membres de l’organisation sous régionale en présence du Président en exercice de ladite institution, le Bissau guinéen Umaru Embalo Sissoko.
Plusieurs points étaient inscrits sur l’agenda du sommet dont ceux relatifs à l’évolution des transitions dans les trois (3) pays membres à savoir : le Burkina-Faso, la Guinée et le Mali. Après avoir appréciés les rapports des différents médiateurs désignés par la CEDEAO dans les trois (3) pays, la conférence des Chefs d’Etat et e Gouvernements a pris des décisions au cas par cas.
Concernant le Mali, la réunion a demandé la libération des 46 soldats ivoiriens détenus depuis le 10 juillet dernier par les autorités maliennes de la transition d’ici le 1er janvier 2023. En cas de refus, des sanctions seront prises à l’encontre du Mali, a indiqué M. Garba Shehu, porte-parole du président Muhamadu Buhari. En plus du Mali, les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont unanimement décidé d’aider le Burkina Faso dans la situation qu’il traverse et qui ne cesse de se détériorer depuis la chute de l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré. La même décision a été prise envers la Guinée qui est dirigée par une junte depuis le 5 septembre 2021.
Face aux résurgences des coups d’Etat dans l’espace, le 62ème sommet de la CEDEAO a décidé de la création d’une force contre le terrorisme et contre aussi le renversement des régimes, a ajouté M. Garba Shehu, porte-parole du président hôte de la rencontre, sur les antennes de la BBC.
Pour M. Garba Shehu, ces décisions ont été prises à l’unanimité des Chefs d’Etat et sont salutaire pour le Président Muhamadu Buhari qui acceuille pour la dernière fois un sommet ordinaire de la CEDEAO en tant que Président hôte, car celui-ci passera très bientôt le témoin à un successeur à l’issue des élections présidntielles qui se tiendront au mois de février 2023. Ces décisions prises sont diversement appréciées au niveau de l’opinion publique de la sous-région. En exigeant du Mali, la libération des 46 militaires ivoiriens, faute de quoi, le pays sera sanctionné, certains citoyens estiment que la CEDEAO a dépassé largement ses compétences, tandis que d’autres estiment qu’il faut sévir contre les responsables de la transition malienne qui ont pris ces soldats ivoiriens en otage.
Pour rappel, le Mali a déjà souffert des sanctions de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), neuf (9) mois durant après que les deux parties ne sont pas entendues sur le calendrier de la transition.