utilisent les motos pour se déplacer. Avec l’interdiction de circulation de ces engins, ils s’absentent deux à trois jours durant pour aller chercher leurs salaires ». Des absences qui selon lui, affectent négativement l’éducation des enfants dont une grande partie a déjà arrêté de fréquenter les rares écoles qui ont encore les portes ouvertes.
D’aucuns se demandent si l’état d’urgence, devenu étouffant n’est pas source de frustration sociale. En attestent les sorties des organisations de la société civile dans la région de Tillabéri. Ces mécontentements sont caractérisés par la multiplication des actes de protestation comme les journées « ville morte » ou « marché mort » ; les déclarations publiques et les mouvements d’humeur, souvent suivis d’arrestation d’activistes.
A la question sécuritaire s’est ajoutée en 2020 et 2021 la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 que les autorités évoquent régulièrement pour interdire les manifestations publiques, qu’elles estiment hostiles au régime en place.
De quoi exaspérer des citoyens qui étouffent déjà sous le poids d’une insécurité chronique doublée de mesures draconiennes. Et voilà des années que cela dure.