Il ya quelques jours, le départ de Seydou Morey du parti LUMANA pour le PNDS Tarayya a fait les choux gras de quelques titres de la place.
La défection du nabab de Téra au profit du parti socialiste du Président Issoufou Mahamadou est perçue par des analystes politiques comme la consécration de l’impunité. En effet, pour ces analystes, si le richissime Seydou Morey cité dans un troublant dossier de fraudes douanières, abandonne sa formation politique au profit de celle des princes socialistes qui nous gouvernent, il serait tout simplement à la recherche d’une protection, c’est à dire l’impunité. Le dossier de fraudes douanières, dans lequel est indexé monsieur Morey avec plusieurs autres opérateurs économiques et douaniers, est toujours pendant devant les juridictions.
Dans ce dossier, on parlait d’évasion de taxes douanières de plusieurs milliards de nos francs au détriment de notre économie. Du reste, monsieur Morey est peut être parti au PNDS pour pouvoir se mettre à l’abri de la justice. Les mauvaises pratiques dénoncées et décriées reviennent apparemment avec force dans un régime qui se veut modèle de la bonne gouvernance. Un régime dans lequel le principal chef à savoir, le Président de la République ne cesse de ressasser dans ses discours la lutte contre l’impunité, la corruption et autres passe-droits.
D’ailleurs, dans la constitution, notamment dans le chapitre préambule, le peuple nigérien a réaffirmé avec force son opposition contre des pratiques comme l’impunité : « Réaffirmons notre opposition absolue à tout régime politique fondé sur la dictature , l’arbitraire , l’impunité , l’injustice ,la corruption ,la concussion , le régionalisme , l’ethnocentrisme ,le népotisme, le pouvoir personnel et le culte de personnalité . » Aujourd’hui, l’adhésion au PNDS avec tambours et trompettes de cet homme sur lequel pèsent des lourdes présomptions de fraudes douanières inquiète plus d’un par rapport au réel engagement des autorités à lutter contre l’impunité.
