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Hamazari, campagne de débauchage… Issoufou arrête net les deux mouvements

Publié le jeudi 22 decembre 2022  |  nigerdiaspora.net
Hamazari,
© Autre presse par dr
Hamazari, campagne de débauchage… Issoufou arrête net les deux mouvements
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Alors que nous sommes encore à mille lieux des prochaines élections générales, un vent de recrutement politique souffle ces derniers temps sur notre pays. Il ne se passe pratiquement pas une semaine sans qu’on n’apprenne des ‘’défections’’ de militants de tel ou tel parti au profit du Pnds-Tarayya, la principale formation politique au pouvoir. Le top départ de ce mouvement de défections a été donné par Doudou Rahama, cet inconditionnel lieutenant du président Mahamane Ousmane, qui a basculé avec armes et bagages au Pnds- Tarayya. Reniant ses convictions politiques de plus de 30 ans, le tribun Doudou, qui a pris désormais le sobriquet de Doudou Tarayya, a finalement succombé à l’appel du ventre en décidant d’aller soutenir le président Bazoum Mohamed, le natif de Gouré comme lui. Depuis lors, la ruée vers la prairie rose est ouverte, des militants d’autres partis politiques organisent des meetings de ralliement au Pnds- Tarayya dans les régions du pays. A Niamey, citadelle forte du parti Lumana Africa du président Hama Amadou, le phénomène a revêtu une allure particulière. Il ne s’agit pas de ralliements classiques de militants d’autres partis, mais c’est plutôt une opération de recrutements de militants au profit du PNDS qui est observée. Des recruteurs sillonnent ces derniers temps les quartiers de la ville pour chercher à mobiliser au nom du parti rose, moyennant espèces sonnantes et trébuchantes. Pour 100 personnes mobilisées, la rétribution du recruteur serait de 600.000 francs, apprend-on. C’est la stratégie mise en oeuvre par le Pnds-Tarayya pour chercher à conquérir Niamey, à défaut de pouvoir parvenir à débaucher des cadres influents de Lumana à Niamey qui leur auraient facilité le travail. Comme le président de la Fédération régionale PNDS de Niamey, l’inamovible Elhadj Illa Maï Aya, n’arrive pas à faire bouger les lignes, il fallait bien trouver autre chose dans l’espoir de parvenir à améliorer le score du PNDS dans la capitale à l’occasion des prochaines élections générales. Il faut souligner que cette campagne de recrutement à visage découvert de militants au profit du parti rose constitue une grave violation de loi, qui doit normalement être sanctionnée. Mais par qui ? Telle est la question. Le PNDS qui incarne au sens propre comme figuré la loi dans notre pays ne va quand même pas s’auto-flageller pour faire plaisir à ses adversaires. Cette campagne de recrutement allait se poursuivre et s’intensifier avec le temps n’eut été l’intervention du grand manitou du parti qui vient de l’arrêter net.

Fin de la récréation

L’on apprend en effet que l’ancien président Issoufou Mahamadou a ordonné la cessation immédiate de la campagne de mobilisation populaire au nom du parti et toute forme d’agitation autour du mouvement ‘Hamazari’ créé par des sympathisants du président Bazoum qui veulent voir ce dernier se libérer de l’emprise de son mentor Issoufou et des caciques du présidium du Comité Exécutif National (CEN) du Pnds- Tarayya. La récréation est terminée, ceux qui manoeuvrent souterrainement pour chercher à émanciper le président Bazoum doivent se remettre dans les rangs et se tenir droit un I. Ainsi en a ordonné le Gourou Issoufou, qui n’a apparemment aucune intention de laisser son successeur Bazoum agir à sa guise dans le cadre de l’exécution de son programme politique. A l’occasion du congrès du parti qui aura lieu ces 24 et 25 décembre 2022 à Niamey, les choses seront mises au clair. Le slogan ‘’consolider et avancer’’ choisi par le président Bazoum pour marquer sa gestion du pouvoir ne comportera aucune orientation novatrice en ce qui concerne notamment les axes forts sur lesquels les Nigériens l’attendent, à savoir la lutte contre la corruption et l’impunité, la dilapidation effrénée des deniers publics, le favoritisme, l’exclusion à outrance dans l’administration, la culture de l’injustice, etc. Autant de pratiques néfastes, caractéristiques de la malgouvernance, qui ont émaillé les dix ans de règne de l’ancien président Issoufou Mahamadou. Etant un pur produit dudit système qui est d’ailleurs logé aux premières enseignes, Bazoum ne pourra scier la branche de l’arbre sur lequel il est assis. Conséquemment, son discours d’investiture sur la promotion de la bonne gouvernance démocratique n’est que leurre. Il ne pourra pas s’écarter de la voie tracée par son parti au cours des dix dernières années au risque de se faire Hara-kiri. Il est obligé d’obtempérer aux injonctions de son mentor qui sera là à ses côtés pour orienter ses décisions. Ceux des Nigériens qui continuent encore de croire à un quelconque ressaisissement de sa part doivent se faire une raison et prendre leur mal en patience. On ne change pas avec des mots, on le fait par des actes concrets qui font souvent très mal. Le président Bazoum n’en est en tout cas pas capable.

O.I
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