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Evènements de Tamou : Les ayants droits des victimes et blessés non terroristes seront dédommagés (Président CNDH)

Publié le mardi 27 decembre 2022  |  Agence Nigerienne de Presse
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© Autre presse par DR
Le président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), Maty El hadj Moussa
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Le président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), Maty El hadj Moussa a, au cours d’une conférence de presse animée, ce mardi 27 décembre 2022, présenté à la presse les résultats de l’enquête menée par son institution à la suite des évènements dits de Tamou intervenus le 24 octobre 2022, et ayant occasionné la mort de 11 personnes et fait 23 blessés non terroristes.

Il a, à cette occasion, annoncé que les ayants droits des 11 personnes tuées et les blessés non terroristes seront dédommagés, selon une décision prise par le Président de la République Mohamed Bazoum.

Ce rapport, objet de cette présentation à la presse par le bureau de la CNDH, fait suite à une mission d’investigation, de vérification et d’établissement des faits relatifs aux évènements du 24 octobre 2022 dans la commune de Tamou, département de Say (région de Tillabéri), et confirme la version du gouvernement sur le bilan de ces évènements.

Il ressort, à cet effet, de ce rapport que ces événements ont occasionné la mort de 11 personnes et fait 23 blessés, ajoutant à cela la mort de (2) policiers et d’un autre gravement blessé le matin du 24 octobre 2022.

Donnant la substance des conclusions dudit rapport, le président de la CNDH, M. Maty Elhadji Moussa a tout d’abord rappelé que la mission principale de la CNDH est de veiller à la promotion et à la protection des droits humains sur toute l'étendue du territoire national et à la jouissance par tous les citoyens et les habitants du Niger de leurs droits et libertés.

Et que, c'est fort de ces prérogatives qu'à la suite des événements survenus à Tamou le 24 octobre 2022 qui ont suscité de vives polémiques dans les médias, les réseaux sociaux et Ies « Fada », notamment sur le nombre des morts, que la CNDH s'est autosaisie de la question aux fins d'investigations et d'établissement des faits tels qu'ils se sont passés.

Maty Elhadji Moussa de souligner qu’à la date de leur auto-saisine, soit le 03 novembre 2022, aucune enquête judiciaire n'a été officiellement annoncée et que la mission a été conduite dans la plus grande neutralité et impartialité avec toute la rigueur nécessaire pour la recherche de la vérité en toute indépendance.

Le premier responsable de cette institution en charge de la défense des droits humains au Niger a révélé que la mission d'investigation, de vérification et d'établissement des faits relatifs aux évènements du 24 octobre 2022 dans la commune de Tamou, département de Say, région de Tillaberi, est parvenue à la conclusion qu'il y'a atteinte au droit à la vie, à l'intégrité physique et aux biens des citoyens victimes collatérales d'opérations militaires menées contre des terroristes visés non loin du site d'orpaillage et suivies de ratissage au sol à l'issue duquel vingt-cinq (25) blessés ont été enregistrés et environ 500 orpailleurs ont été rassemblés pour les besoins de renseignements militaires.

D’après lui, le bilan de l'attaque terroriste du poste de Tamou dans la matinée du 24 octobre 2022 est de deux policiers décédés et un blessé grave.

Maty Elhadji Moussa d’ajouter aussi que les frappes aériennes sur un dépôt d'arme des groupes terroristes non loin du site d'orpaillage de Tamou dans l'après-midi du 24 octobre 2022 ont occasionné la mort de Onze (11) personnes dont Six (06) décès tous de sexes masculins retrouvés sur le lieu de la frappe ; Un (01) blessé transporté du lieu de la frappe au CSI de Tamou où il a rendu l’âme ; deux (02) corps sans vie tous de sexe masculin dans un puits suite à des descentes dans les galeries susceptibles de contenir des cadavres, ce qui porte le nombre de personnes enterrées à Tamou à neuf (09).

‘’L'autopsie et l'expertise médico-légale ont révélé que ces victimes sont mortes d'asphyxie’’, note -t-il.

Le président de la CNDH de faire savoir que lors de son passage à l'hôpital National de Niamey, la mission a obtenu la liste de vingt-cinq (25) blessés admis dans l'établissement.

‘’Il a été enregistré, malheureusement le décès du nommé Hama Hamidou, âgé de 28 ans, le jour même de leur admission le 25 octobre 2022 et celui de Ali Oumarou âgé de 43 ans le 31 octobre 2022 à 14h 20mn. Ces victimes décédées à l'Hôpital National de Niamey sont celles qui nous avaient été signalées par le Mouvement M62 et que l'enquête a confirmées’’, a-t-il dit.

Ces deux (2) décès enregistrés à l'hôpital National portent désormais le nombre de décès à onze (11) personnes civiles, sans oublier évidemment les deux (2) policiers lâchement assassinés par les terroristes le matin du 24 octobre 2022.

Le conférencier a par ailleurs fait comprendre qu'au passage de la mission à l'hôpital National tous les blessés restants (23) ont quitté l'établissement après avoir été soignés et que l'enquête révèle que les blessés l'ont été par balles lors de l'opération de ratissage au sol menée par des éléments du GARSI qui est le Groupe d'Actions Rapides, de Surveillance et d'Intervention de Tamou, placé sous le commandement de l'opération « NYA » basée dans la Commune de Gotheye.

‘’D'ores et déjà, lors de la remise le 22 décembre 2022 du rapport au Président de la République, il a été très sensible à ces évènements et convaincu de la crédibilité de notre enquête et nous a chargé d'informer l'opinion de sa décision de faire dédommager par l'Etat les ayants droit des victimes non terroristes décédées ainsi que tous les blessés non terroristes, a annoncé M. Maty Elhadji Moussa.

A l'issue de cette mission d'investigation, des recommandations ont été adressées à l'Etat, aux FDS et à la population.

Au cours de cette rencontre, qui a enregistré la présence des représentants des Forces de Défense et de Sécurité, les partenaires techniques et financiers de la CNDH ainsi que de la société civile, le président de la CNDH a donné plus d’éclaircissements par rapport à certaines questions relatives notamment à la méthodologie de l’enquête et la vérification des faits.

AIO/AS/ANP 0219 décembre 2022
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