Le Secrétaire général du Ministère des Transports, M. Attaoulahi Zakaouanou a présidé, hier matin à Niamey, un atelier d’adoption de l’étude d’évaluation du contrôle technique automobile. Cet atelier a été initié par ledit Ministère pour corriger les insuffisances relatives à l’audit du contrôle technique des véhicules automobiles au Niger, avec le concours financier de la Banque Mondiale à travers le projet du Corridor Economique, Lomé-Ouagadougou-Niamey (PCE-LON).
A l’ouverture de l’atelier, le Secrétaire général du Ministère des Transports a rappelé les risques de l’insécurité dans les transports qui se conjuguent avec la croissance démographique, l’urbanisation croissante et l’augmentation du taux de motorisation. Il faut donc, pour lui, s’attendre à ce que le nombre d’accidents s’accroît dans la mesure où la population et le parc de véhicules augmentent et que le réseau routier s’améliore, sauf si des mesures efficaces de prévention sont mises en œuvre.
Ainsi, il faudrait noter que le parc automobile du Niger est en progression et surtout ces dernières années. Quant aux deux roues motorisées à partir de 50 cm3, le nombre a plus que quadruplé. Le phénomène des deux roues motorisées, principalement les tricycles, est, selon les explications du Secrétaire général du Ministère des Transports, entrain de poser de redoutables problèmes de sécurité routière.
«Le parc automobile du Niger est majoritairement constitué de véhicules d’occasion d’âge avancé importés d’Europe. Cette situation a comme conséquences la persistance de l’état technique défectueux du parc automobile dans sa majorité et l’augmentation des risques d’accidents compromettant dangereusement la sécurité des usagers et des marchandises» a-t-il souligné.
M. Attaoulahi Zakaouanou a ajouté que le Gouvernement du Niger a confié à la Société Nigérienne de Contrôle Automobile (SNCA) l’exclusivité du contrôle technique automobile sur toute l’étendue du territoire national et ce, sur la base de la Convention portant concession du service public de contrôle technique automobile signé en 2010. Néanmoins, force est de constater que certaines dispositions de cette Convention ne sont pas respectées par les deux parties et le contrôle technique automobile à l’aide d’appareillage n’est exclusivement réalisé qu’à Niamey.
«C’est donc pour corriger ces insuffisances que le Ministère des Transports a initié cette deuxième étude relative à l’audit de contrôle technique des véhicules automobiles au Niger avec la contribution du Projet Corridor Economique, Lomé-Ouagadougou-Niamey (PCE-LON)», a expliqué le Secrétaire général du Ministère des Transports. Il a enfin exhorté les participants à accorder toute l’importance que requiert le sujet afin que les résultats des réflexions soient utiles pour l’amélioration du document soumis à leur appréciation.
Aminatou Seydou Harouna (onep)