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8e congrès ordinaire du PNDS Tarayya : Foumakoye nouveau président du parti, l’étau se maintient autour de Bazoum

Publié le vendredi 30 decembre 2022  |  nigerdiaspora.net
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© Autre presse par dr
Le Conseil Fédéral du PNDS Tarayya de Zinder met en place un nouveau Bureau
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Les lampions du 8 congrès ordinaire du PNDS Tarayya, le parti présidentiel, se sont éteints, dimanche 25 décembre 2022, au Palais des sports à Niamey. Comme il fallait s’y attendre, c’est sans surprise que le président par intérim du parti, Foumakoye Gado, a été désigné à l’unanimité par les congressistes venus des 8 régions du pays et de la diaspora pour prendre officiellement les commandes du PNDS Tarayya. Une quelconque surprise ne pouvait pas être au rendez-vous à partir du moment où la succession a été la présidence du parti a été goupillée en amont par le grand manitou des camarades à savoir Issoufou Mahamadou, qui règne en guide suprême sur la prairie rose. Les analystes politiques qui avaient épilogué sur la probabilité d’enregistrer d’éventuelles autres candidatures surprises, citant même des noms, n’ont pas tenu compte de la donne Issoufou, qui continue non seulement de gérer le parti mais aussi l’Etat en sourdine. C’est désormais l’ère Foumakoye Gado, ce fidèle parmi les fidèles de l’ancien président Issoufou Mahamadou, qui s’ouvre à la tête du PNDS Tarayya et par extension à la tête du pays, le parti rose considérant l’Etat comme sa propriété privée. Il s’installera aux commandes du présidium du Comité exécutif national (CEN) et travaillera avec les caciques du parti pouf veiller à ce que le président Bazoum ne dévie pas d’iota de leur vision patrimoniale de la gestion des affaires publiques. Le président Bazoum Mohamed l’a personnellement avoué à travers un entretien accordé à un média étranger que les décisions importantes sur la conduite des affaires de l’Etat se prennent en concertation avec les ténors du parti. Les engagements qu’il a pris devant le peuple lors de son investiture le 2 avril 2021 de lutter farouchement contre la corruption et l’impunité, le détournement des deniers publics, la concussion, l’exclusion, l’injustice, etc., ne pourront pas être tenus dès lors qu’il n’est pas parvenu à contrôler l’appareil directoire du parti. Le président Bazoum se trouve désormais contraint de ‘’consolider et avancer’’ dans la perpétuation de ces pratiques néfastes dans lesquelles a excellé le régime Issoufou Mahamadou durant la décennie écoulée, lesquelles pratiques ont mis à genoux notre pays au profit de groupes d’intérêts partisans uniquement mus par une boulimie insatiable d’accumulation de fortune. Le nouveau président du parti Foumakoye Gado comme le manitou du parti savent que Bazoum ne pourra désormais rien entreprendre dans le sens de promouvoir la bonne gouvernance parce qu’il reste dans les liens du prisonnier du système et c’est certainement pourquoi dans leurs interventions respectives, ils lui ont jeté des fleurs. Foumakoye, le nouveau président du parti, dira de lui : ‘’Ce congrès se déroule sans la présence d’un camarade historique du parti, j’ai nommé le camarade Bazoum Mohamed aujourd’hui président de la République, qui avait dirigé notre parti de mai 2011 au 2 avril 2021, date de sa prestation de serment comme président de la République’’. Et d’ajouter : S’appuyant sur l’exemple de son prédécesseur, je disais tantôt qu’il n’est pas physiquement dans cette sale, mais je sais qu’il est présent d’esprit’’. Quant à l’ancien président de la République, Issoufou Mahamadou, il a d’abord exhorté les cadres et les militants du parti à l’union, avant d’encenser le président Bazoum, qu’il est parvenu à imposer aux Nigériens contre leur volonté. ‘’Restons unis, restons toujours unis et toujours unis pour lutter et nous vaincrons. Il y a 32 ans, le PNDS a été créé dans une salle de classe. En dépit des nombreux handicaps, vous avez fait aujourd’hui le parti le plus puissant de l’histoire démocratique de notre pays’’, a martelé Issoufou. Comme pour montrer que le parti est son affaire personnelle, il poursuit : ‘’J’en avais fait le premier parti de l’histoire politique du Niger, à avoir fait élire deux présidents de la République : Mahamadou Issoufou en 2011 puis en 2016 et Bazoum Mohamed en 2021. Lors de notre rencontre ce jeudi 2 août 1990, le président Bazoum et moi étions loin d’imaginer que le destin a mis en relation durable deux futurs présidents de la République’’. Je suis heureux d’avoir réalisé cette alternance historique avec ce camarade pragmatique, courageux, intègre, brillant, intelligent, cultivé, prêt à tout, patriote engagé, doté d’un esprit d’initiative très développé. En l’élisant président de la République, les Nigériens ont fait le bon choix, le choix de la modernité ; avec lui le Niger continuera sa transformation politique, économique et sociale’’. Rien que des qualificatifs laudateurs pour décrire un président qui peine actuellement à convaincre les Nigériens quant à sa volonté de tenir ses engagements vis-à-vis du peuple après bientôt deux ans de gestion de l’Etat. Comment le pourrait-il quand lui-même accepte sa situation d’otage et s’en accommode ? Le président Bazoum incarne certainement ses valeurs aux yeux des Tarayyistes, mais pas à ceux des Nigériens qui aspirent à une bonne gouvernance démocratique.

O.I
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