Niamey - Le Premier Ministre a présidé, dans la matinée de ce vendredi 20 janvier 2023 à son cabinet, une réunion du cadre de concertation du dialogue national public-privé (CDNPP), au cours de laquelle il a appelé les investisseurs nationaux à accompagner le pays pour un développement économique harmonieux.
Il s’agit au cours de cette rencontre de faire le compte rendu du comité technique, de discuter des problèmes du secteur privé notamment et d’aborder des questions diverses liées à l’ordre du jour.
Notons que le cadre national du dialogue public-privé, présidé par M. Ouhoumoudou Mahamadou, est composé d’un comité national, d’un comité technique, des comités régionaux ainsi que d’un secrétariat permanent.
A l’entame de son mot d’ouverture, le Premier Ministre Ouhoumoudou Mahamadou a d’abord rappelé la volonté du gouvernement d’œuvrer quotidiennement pour assurer le bien-être des citoyens à travers des mesures susceptibles d’améliorer le climat des Affaires avant d’indiquer que le cadre de concertation vise ‘’à promouvoir le dialogue public-privé afin de contribuer à la recherche des solutions appropriées aux problèmes du secteur privé’’.
Aussi, a-t-il rappelé, les principales missions assignées à ce cadre qui sont entre autres, ‘’d’instaurer un climat de confiance mutuelle entre le gouvernement et le secteur privé, conduire la consultation à priori sur toute décision importante du gouvernement dont la mise en œuvre est susceptible d’effectuer de façon substantielle le déroulement harmonieux des activités économiques, et enfin, impulser la mise en œuvre des réformes nécessaires à l’amélioration du climat des affaires’’.
Le Gouvernement, a-t-il fait savoir, a déjà mis en œuvre des "réformes importantes pour stimuler les investissements dont la réforme des impôts, la digitalisation des recettes fiscales, la création du guichet unique pour le commerce extérieur, pour ne citer que celles-là’’.
‘’Du fait de sa gouvernance, notre pays jouit d’une grande considération et d’une crédibilité internationales, et le Président de la République, Mohamed Bazoum l’a rappelé dans son discours de vœux du nouvel an aux corps constitués en précisant que « le Niger n’a jamais été aussi attractif ni aussi bien connu »’’ a souligné le chef du gouvernement pour qui ‘’la preuve a été administrée notamment à travers la réussite exceptionnelle de la table ronde relative au financement du PDES 2022- 2026’’.
Aussi, le Premier Ministre d’annoncer que l’Union Européenne a choisi le Niger pour l’organisation d’un évènement important dans le domaine des affaires, le business forum qui se tiendra à Niamey du 7 au 8 février 2023.
Ce forum, note-t-on, réunira à Niamey, ‘’décideurs et hommes d’affaires nigériens et européens pour échanger sur les opportunités offertes par notre pays dans des domaines variés des affaires comme l’énergie, les mines, l’agriculture’’ a expliqué le Chef du gouvernement.
Cependant, a fait remarquer le président du CNDPP, ‘’il existe encore des pesanteurs administratives et fiscales et qui sont des freins à la promotion des investissements dont il nous appartient d’en parler’’.
Selon Ouhoumoudou, les défis, certes, sont nombreux, mais le gouvernement va mobiliser tous les moyens pour soutenir la paix et le développement économique car ‘’le Niger est dans une trajectoire de croissance la plus importante de notre Union avec un taux de croissance de 7% enregistré en 2022 ainsi que les perspectives d’une croissance à deux chiffres en 2023 et 2024 en sont la preuve’’.
‘’Certes, nous avons de bonnes perspectives de croissance économique, mais la croissance, à elle seule, n’est ni la signification de l’amélioration des revenus et conditions de vie des populations, ni la signification de la réduction de la pauvreté. Pour qu’il en soit ainsi, il nous faut une croissance inclusive, c’est-à-dire partagée par tous les secteurs d’activité. Il faudra aussi lever tous les obstacles au développement des affaires et permettre à nos opérateurs économiques d’être plus entreprenants et d’investir dans tous les secteurs d’activité, seul ou en association avec les investisseurs étrangers’’ a-t-il suggéré.
Aussi, a-t-il proposé, ‘’nous devons lever les obstacles et mettre en place des mécanismes de promotion pour encourager les jeunes et les femmes porteurs d’idée de projet à réaliser leur rêve en créant leurs propres entreprises’’ avant de reconnaître que ‘’notre pays dispose de potentialités économiques et commerciales énormes’’. Mais que valent ces potentialités si elles ne sont pas exploitées, s’est-il interrogé.
Le Premier Ministre a préconisé, à cet effet, de ‘’travailler en synergie dans le cadre de ce mécanisme de dialogue public privé pour formuler toutes les recommandations pertinentes en direction du gouvernement pour améliorer le climat des affaires et promouvoir les investissements en vue d’une croissance inclusive’’.
En conclusion, pour l’amélioration des climats des affaires et la promotion des investissements, le Premier Ministre a appelé ‘’les investisseurs de notre pays aussi à s’impliquer pour qu’il puisse être accompagné, comme les promoteurs qui viennent dans notre pays, car il ne faut pas qu’on s’en rendre compte qu’il y a que les étrangers qui investissent au Niger’’.
‘’Nous avons la possibilité que nos hommes d’affaires soient également visibles dans les industries, y compris dans les grandes industries étrangères, et les groupes thématiques que nous voulons former doivent couvrir de deux aspects, à savoir la facilitation des affaires et la promotion des investissements’’ a-t-il également suggéré.
Pour le chef du gouvernement nigérien, ‘’nous devons revoir la composition de ces groupes car par le passé, lorsque il y’a un système de suivi au niveau international des climats des affaires qui mettent les États en compétition et pour lesquels y’avait un mécanisme d’évaluation et de classement des Etats, nous avons créé un mécanisme de suivi du climat des affaires également, avec des groupes thématiques’’.
Par contre, a-t-il poursuivi, ‘’le mécanisme des suivis au niveau international a été réduit et arrêté compte tenu de certains évènements qui étaient intervenus, mais ceux-là ne dispensant pas à ce que le Niger soit un pays attractif en matière des affaires comme je l’ai dit pour les hommes d’affaires mais aussi pour les investisseurs que nous allons accueillir de l’extérieur évidemment’’.
Car, a expliqué Ouhoumoudou Mahamadou, ‘’l’objectif de tout ceci, c’est le développement, l’amélioration des revenus de nos populations, la création des emplois et faire en sorte que la croissance soit inclusive, et elle ne peut l’être que s’il y a beaucoup des gens dans le monde des affaires d’embauche telles les petites et moyennes entreprises’’.
Pour le responsable gouvernemental, ‘’ce n’est pas seulement les grands projets qui vont faire beaucoup d’affaires avec très peu d’emplois, d’où la nécessité d’un mécanisme d’accompagnement et de promotion qui viendra s’ajouter à ceux que nous disposons pour accompagner ces jeunes avec pleines d’idées, mais n’ont pas le moyen de concrétiser leurs rêves’’.
‘’Conforment aux recommandations qui ont été faites, il faudra évidement créer ces groupes thématiques pour qu’ils puissent étudier les questions de façon technique, très détaillée pour qu’elles puissent être soumises à notre appréciation et que nous puissions guider le gouvernement dans la prise de décision’’ a conclu le Chef du gouvernement nigérien.