La commission nationale des droits de l’homme (CNDH) s’est dite affligée et a condamné fermement les atteintes graves aux droits de l’homme à la suite des attaques terroristes intervenues à Intagamey (Tillabéri) et à Oumba (Madarounfa) ayant occasionné la mort de 12 personnes dont 10 militaires.
Dans ce communiqué publié, ce lundi 14 février 2023, la CNDH rappelle qu’après ‘’une relative accalmie sur les différents fronts de lutte contre le terrorisme, l’extrémisme violent et le banditisme résiduel dans notre pays’’, il est malheureusement regrettable de ‘’constater avec amertume la reprise des attaques terroristes meurtrières visant les forces de défense et de sécurité ainsi que les paisibles populations qui n’aspirent qu’à vivre en paix dans leur terroir’’.
Après avoir aussi rappelé les conditions dans lesquelles se sont déroulées ces deux attaques terroristes et le lourd bilan occasionné, la CNDH s’est dite ‘’affligée par la recrudescence de ces actes criminels’’ tout en condamnant ‘’fermement ces atteintes graves aux droits humains’’ des citoyens auxquels elle a exprimé toute sa compassion.
La gardienne des droits de l’homme au Niger, selon toujours le communiqué, présente, à cet effet, ses ‘’condoléances attristées aux familles endeuillées des victimes, à l’Union des Scolaires Nigériens (U.S.N) et à toute la famille des forces de défense et de sécurité tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés’’.
Concernant les personnes portées disparues à la suite d’enlèvement au cours de ces attaques, la CNDH assure les ‘’accompagner de ses prières pour qu’elles soient retrouvées saines et sauves et qu’elles puissent regagner leurs familles en paix et en sécurité’’.
Par ailleurs, la commission nationale des droits de l’homme n’a pas manqué de relever dans son communiqué le ‘’courage, l’héroïsme, le patriotisme ainsi que le sacrifice consenti au quotidien’’ par les forces défense et de sécurité (FDS) pour ‘’nous permettre de vivre en paix’’.
‘’La CNDH les assure de son soutien indéfectible et les encourage à persévérer dans leur noble tâche de préservation de la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national’’ indique le communiqué de l’institution.
Vu la persistance de la situation sécuritaire endémique et préoccupante, la CNDH appelle, à cet effet, ‘’à une union sacrée de tous les nigériens autour des valeurs de la République et celles de notre société afin qu’ensemble nous intensifions les prières pour conjurer le mal qui guette notre pays’’, tout en optant pour la création des ‘’conditions d’un dialogue sincère entre les populations afin de promouvoir la confiance entre elles d’abord et entre elles et les forces de défense et de sécurité ensuite’’.
La commission nationale des droits humains préconise, enfin, que ‘’les politiques en matière de défense et de sécurité déterminées au niveau national, régional et départemental à travers les conseils de sécurité, tiennent compte des avis et besoins des populations des communes et villages qui sont les plus exposées, afin de faire l’adéquation entre les moyens et les besoins pour atténuer les attaques terroristes’’, tout en reconnaissant, quand même, que ‘’c’est une œuvre de longue haleine qui, à terme, portera ses fruits’’.
Rappelons que les attaques d’Intagamey (Tillabéri) intervenues le vendredi 10 février dernier ont fait 10 militaires tués, 16 personnes disparues tandis que celles d’Oumba dans le département de Madarounfa ont fait deux personnes tuées dont un étudiant.