Niamey, 15 fev (ANP)- ‘’Une pépinière est un champ ou une horticulture de terre réservée à la multiplication des plantes ligneuses principalement, mais aussi des plantes vivaces et à leur culture jusqu’à ce qu’elles atteignent le stade où elles peuvent être transplantées ou commercialisées’’, indique M. Salifou Harouna, pépiniériste quadragénaire qui a, à son actif, près de 30 ans d’expérience dans le domaine.
Salifou Harouna vit de ce travail depuis 30 ans, et a tenu à l’expliquer dans un entretien qu’il a accordé à une équipe de l’agence nigérienne de presse (ANP).
Père de famille, âge de 45 ans, avec 30 années d’expérience dans ce commerce, avec plusieurs jeunes qui viennent auprès de lui pour apprendre le métier en plus des élèves qui viennent vers lui pour apprendre et l’assister dans la vente et l’entretien des pépinières, Salifou Harouna mène son activité dans les alentours du musée national de Niamey.
Il explique que, ‘’la vente des plantes fruitières est devenue de plus en plus une activité qui prend beaucoup d’ampleur dans la ville de Niamey. En effet, de nombreuses personnes pratiquent cette activité car il suffit juste de sillonner les grands carrefours et artères pour remarquer la grande disponibilité des plantes fruitières et décoratives. Ainsi dans cette initiative, beaucoup de jeunes garçons et filles se battent au quotidien pour gagner leur pain’’.
‘’Pour le bon fonctionnement des plantes, le pépiniériste doit répondre aux exigences de disponibilité et d’accessibilité d’eau en toute saison, la pépinière doit être alimentée d’eau de qualité et en quantité suffisante, il faut donc éviter de l’eau sale’’ explique-t-il.
Salifou Harouna de faire comprendre qu’il vend plusieurs sortes de variétés de plantes notamment les agrumes qui sont composés de six (6) variétés à savoir l’Oranger, Tangelo, Mandarines, Citrons, les Manguiers et l’Ananas, et pour ce qui est de la variété des manguiers, il y’a la mangue simple et la mangue de type greffier’’.
En dehors des plantes fruitières, ce pépiniériste s’intéresse également aux fleurs pour la décoration de la maison, des services et des places publiques. Il y a également certaines plantes qui sont utilisées pour le traitement de plusieurs maladies comme l’hypertension, l’ulcère, le diabète.
M. Salifou Harouna de faire comprendre que, ‘’le prix des plantes varie en fonction de la qualité et de la grandeur de chaque plante, c’est le cas des plantes qui sont dans les plastiques de Solani, le prix ne dépasse pas 300f, par exemple le tangelo varie de 1000f à 1500f, la mangue simple à 1000f, la mangue greffier est de 2000f à 3000f, le goyavier à 1000f et citronnier à 500f’’.
Ensuite, souligne-t-il, ‘’l’approvisionnement en semences des produits est fait notamment à partir de Dosso, Sadoré et Niamey ainsi qu’à l’extérieur du pays, le Nigeria par exemple’’.
Le pépiniériste de préciser que, ‘’les semences importées sont excessivement chères et le prix peut atteindre jusqu’à 100.000FCFA. Quant aux plastiques d’emballage des plantes, ils sont au nombre de trois, à savoir les Sachets de 25 ml, le sac de ciment et le sachet noir’’.
Parlant des contraintes dans l’exercice de son métier, M. Salifou Harouna de noter qu’ils sont le plus souvent confrontés au ‘’manque d’eau, de soutien de l’Etat, les attaques de maladies, et parfois la pauvreté du sol’’ tout en déplorant ‘’la rareté de la clientèle car on peut faire jusqu’à 4 jours sans rien écouler sur le marché’’.
Cependant, M. Salifou se dit satisfait de son travail qui lui permet de prendre en charge sa famille sans avoir à tendre la main à quelqu’un d’autre.
‘’Je suis venue acheter des fleurs pour la décoration de ma maison, par contre, je les ’ai trouvées un peu chères. Pour un petit sachet de fleurs, le vendeur me dit de payer 200f alors que l’année passée c’était à 100F, voire même 50 F, sous prétexte que les prix des fleurs ont augmenté depuis là où ils les prenaient’’ déclare Mme Adamou Karima, une cliente de ces pépinières.
Mr Moussa, quant à lui, est venu acheter des plantes fruitières. Il nous fait comprendre que les prix varient selon la qualité des plantes et s’est dit très content car à chaque fois qu’il vient acheter ces plantes, il trouve des gens qui viennent aussi acheter.
M. Salifou appelle, enfin, la population à venir en aide en achetant les plantes pour qu’ils puissent eux aussi (producteurs) avoir quelque chose pour subvenir aux besoins de leurs familles.
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