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Production des farines infantiles fortifiées au Niger : les acteurs de la nutrition dressent un état des lieux

Publié le jeudi 16 fevrier 2023  |  Actu Niger
Nutrition
© Autre presse par Dr
Nutrition : différentes farines infantiles
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Le Secrétaire Général de l’Initiative 3 N, Colonel Maizama Abdoulaye a procédé au lancement des travaux de l’atelier national sur l’état des lieux de la production des farines infantiles fortifiées, ce mardi 14 février 2023 à Niamey. La cérémonie a enregistré la présence du représentant de l’Unicef M. Stefano Savi, de Mme Magdelena PRUNA, Cheffe de la Section Développement Rural à la délégation de l’Union Européenne et de plusieurs autres invités. Au Niger, les statistiques ont démontré qu’en 2022, 47% des enfants de moins de cinq (5) ans souffrent de la malnutrition chronique et la prévalence de l’anémie globale chez les enfants de 6 à 58 mois est de 55,5%, au niveau national. C’est face à ces chiffres alarmants que le gouvernement et ses partenaires ont décidé de faire un état des lieux sur les farines infantiles fortifiées au Niger.

En s’adressant à l’assistance, Mme Magdelena PRUNA a au nom de la délégation de l’Union Européenne d’indiquer que ‘’cette action s’inscrit dans comme une intervention essentielle qui contribue à la prévention du retard de croissance qui affecte plus de 2,4 millions d’enfants de moins de cinq (5) ans. Ce retard de croissance appelé aussi malnutrition chronique entraine chez les enfants des retards de développement physique, intellectuel et émotionnel qui ont des conséquences importantes sur les potentiels de contribution économiques lorsqu’ils atteignent l’âge adulte réduisant la capacité du pays à répondre à ses ambitions de développement économique et social », a souligné la diplomate européenne.

Mme PRUNA de poursuivre en mettant en évidence la contribution de son institution dans le cadre des Projets Fortification des Produits Alimentaires Transformés de consommation de consommation courante au Niger (PAFAN) mis en œuvre respectivement par le PAM et le GRET. Ces deux projets qui sont en cours de clôture actuellement ont eu une durée de six (6) ans avec un budget de l’Union Européenne d’environ 5 millions chacun.

Prenant la parole à son tour, le représentant résident de l’Unicef M. Stephano Savi de mettre l’accent sur les appuis apportés par le système des nations unies. « Depuis 2005, les agences des Nations Unies et les donateurs investissent dans le développement de la chaîne de valeur liée à la production locale des farines infantiles fortifiées au bénéfice des enfants nigériens », a martelé le représentant de l’Unicef.

M. Savi de réitérer l’engagement des services des nations unies d’être aux côtés du gouvernement et de la population nigérienne pour la lutte contre la malnutrition.

En ouvrant les travaux de l’atelier, le Secrétaire Général de l’Initiative 3N, colonel Maizama Abdoulaye de dire que le Gouvernement du Niger s’est engagé dans le cadre de l’axe 4 de la Stratégie de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle et de Développement Agricole , (3N) opérationnalisée par la Politique Nationale de Sécurité Alimentaire (PNSN° 2017-2025 et son Plan d’Action, adoptée par décret 2018-794/PRN du 15 novembre 2018, à inverser les tendances des prévalences très élevées de la malnutrition au Niger à l’horizon 2035 », avant d’évoquer l’importance dudit atelier. « L’état des lieux sur les farines infantiles fortifiées, du cadre règlementaire à la consommation en passant par la production et la distribution, est une étape capitale pour suivre non seulement le niveau de mise en œuvre des engagements pris, mais aussi pour lutter efficacement contre les carences en micronutriments. », a ajouté le Colonel Maizama Abdoulaye.

Le secrétaire Général de l’Initiative 3 N de remercier tous les acteurs de la nutrition pour leur accompagnement et leur disponibilité.

L’enquête sur les coûts annuels associés à la sous-nutrition chez l’Enfant, conduite en 2018 par HCN, en collaboration avec les partenaires sont estimés à 290 milliards de F CFA correspondant à 7,1% du PIB.

Donc éliminer la sous nutrition et les carences en micronutriments au Niger constitue une étape nécessaire pour le développement inclusif du pays.

Ibrahim Moussa
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