Dans son dernier bulletin hebdomadaire des opérations militaires publiés ce vendredi 17 février 2023, l'Etat-major des Forces armés nigériennes (FAN) a mis à jour le bilan de l'embuscade par des hommes armés qui a visé le vendredi 10 février dernier, une patrouille de l'opération "Almahaou" au niveau d'Intagarmey, dans le département de Banibangou, près de la frontière malienne. Selon le nouveau bilan, dix-sept (17) militaires ont été tués, treize (13) blessés et douze (12) autres portés disparus. Par ailleurs, cinq (05) véhicules ont été incendiés et un autre emporté par les assaillants qui se sont repliés dans un pays voisin comme annoncé dans le premier communiqué du ministère de la Défense nationale.
Dans le premier bilan publié au lendemain de l'attaque, le ministère de la Défense national a annoncé un premier bilan provisoire de dix (10) militaires ont été tués, seize (16) portés disparus et treize (13) autres blessés alors que coté ennemi, un "nombre indéterminé" d'assaillants ont été neutralisé.
Le bilan a suscité des polémiques au sein de l'opinion avec divers chiffres qui ont circulé sur les réseaux sociaux faisant état des pertes plus lourdes sans pour autant être étayées par des preuves crédibles. Dans un communiqué publié le 16 février, l'opposition politique a déclaré que ce le bilan provisoire officiel fait l'objet de "controverses" avant d'appeler le gouvernement à "un rapport circonstancié des évènements".
Ce vendredi 17 février soit une semaine après l'attaque, l'Etat-major de l'armée nigérienne a, dans son dernier bulletin hebdomadaire des opérations militaires, mis à jour le bilan de l'embuscade par des hommes armés présumés membres de l'EIGS qui a visé une patrouille de l'opération "Almahaou" au niveau d'Intagarmey, dans le département de Banibangou, près de la frontière malienne. Selon le nouveau bilan, dix-sept (17) militaires ont été tués, treize (13) blessés et douze (12) autres portés disparus. Par ailleurs, cinq (05) véhicules ont été incendiés et un autre emporté par les assaillants selon le commandement militaire des FAN qui a indiqué que les "recherches se poursuivent" encore.
Il faut noter qu’au lendemain de l’accrochage meurtrier, le Chef d'Etat-major des FAN, le Général de division Salifou Mody, s'est rendu du 12 au 13 février sur le Poste Militaire de Reconnaissance (PMR) de Tiloa. Accompagné par le Général de brigade Mohamed Toumba, Chef d'État-major tactique de l'Opération "ALMAHAOU" et de plusieurs responsables militaires, il est allé remonter le moral des troupes, d’évaluer la situation sécuritaire et de donner des nouvelles orientations. Sur place, le Chef d'Etat-major des Armées a trouvé un personnel engagé et déterminé à poursuivre sa mission de sécurisation des populations et de leurs biens.
Le Général de division Salifou Mody leur a transmis les condoléances et les encouragements des plus hautes autorités, au premier rang desquelles le Président de la République, chef suprême des Armées. La délégation s'est ensuite rendue au cimetière du PMR de Tiloa pour se recueillir sur les tombes des frères d'arme tombés sur le champ d’honneur.
Poursuite des opérations militaires
Dans son point de presse hebdomadaire, l'armée nigérienne a indiqué que les actions de lutte contre les groupes armés terroristes se poursuivent et les FAN s’attèlent à la sécurisation des populations et de leurs biens au niveau des différents théâtres d’opérations.
C'est ainsi que ans la Zone d’opération "NIYA", environ dix (10) motos ont été saisies et détruites par des patrouilles en milieu de semaine. Dans la Zone d’opération "YARTI", suite à une alerte faisant cas d’intrusion d’hommes armés dans un village situé au Nord-Ouest de Filingué, un élément de l’opération en intervention s’est accroché avec des individus armés en début de semaine. Le bilan de cette action est de deux (02) terroristes neutralisés et une (01) arme de type AK47, des munitions ainsi que plusieurs effets militaires saisis.
En milieu de semaine, poursuit le communiqué de l'Etat-major, deux (02) terroristes recherchés et un de leurs complices opérant dans la zone Est de Filingué ont été arrêtés au marché hebdomadaire de Ibankan et mis à la disposition des services compétents pour investigations. Au Nord du pays, dans la Zone de Défense N°8, en début de semaine, trente-six (36) orpailleurs clandestins de nationalité étrangère en route vers le périmètre du Djado ont été kilogrammes de chicha et deux (02) véhicules les transportant ont été saisis. Également, les activités hebdomadaires de sécurisation ont permis de saisir neuf (09) véhicules sans plaque d’immatriculation. A l’Est, un ravitaillement destiné aux terroristes a été intercepté par les éléments du Secteur 4 à Nguigmi. Le même jour une reconnaissance opérée le long des berges à Tchoukou Wangou a permis l’interpellation de trois (03) ravitailleurs des terroristes.