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Conférence de Doha sur les pays les moins avancés : Le Président Bazoum appelle à investir dans le secteur privé axé sur la croissance

Publié le mardi 7 mars 2023  |  Agence Nigerienne de Presse
Cérémonie
© Présidence par DR
Cérémonie officielle d’ouverture de la 9ème Session du Forum Régional Africain sur le Développement Durable (FRADD).
Mardi matin 28 février 2023 : Le Chef de l’Etat, SEM Mohamed Bazoum a présidé la cérémonie officielle d’ouverture de la 9ème Session du Forum Régional Africain sur le Développement Durable (FRADD).
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Le Président de la République du Niger, Mohamed Bazoum a, dans un message envoyé à la conférence de Doha au Qatar sur les pays les moins avancés, ce lundi 6 mars 2023, appelé à investir dans le secteur privé axé sur la croissance.

En s’adressant à la 5ème Conférence des Nations Unies sur les Pays les moins avancés, le Président Mohamed Bazoum a indiqué que ‘’pour parvenir à un développement industriel inclusif et durable, il est nécessaire d'investir dans un secteur privé axé sur la croissance dont les start-ups sont les moteurs à travers l'innovation pour le développement socio-économique’’.

Le Chef de l’Etat nigérien intervient à cette conférence en sa qualité de Champion de l’Union Africaine pour l'Industrialisation inclusive et durable et la transformation productive, ce qui lui a, d’ailleurs, permis de saisir l’opportunité pour ‘’féliciter vivement l'ONUDI pour son rôle remarquable dans le lancement de l'Initiative Start-ups pour l'Afrique’’.

‘’Cette initiative a notamment conduit à l'organisation du 1er Sommet des Start-ups d'Afrique de l'Ouest financé par la Commission de la CEDEAO qui s'est tenu du 17 au 22 novembre 2021 à Niamey, en République du Niger’’ a rappelé Mohamed Bazoum qui a précisé que ce sommet enregistré la participation de ‘’55 jeunes Start-up de 12 Etats membres de la CEDEAO qui ont été évalués par un Jury. Dix (10) Start-ups avec des idées/solutions innovantes dans divers domaines ont été sélectionnées et récompensées’’.

Les start-ups, a souligné le Chef de l’Etat, sont aujourd’hui considérées comme le’’ moteur des changements structurels de la croissance économique durable et de la prospérité. Elles jouent un rôle essentiel dans la génération de nouvelles connaissances, de produits et de services ainsi que dans le développement de nouveaux marchés’’, tout en soutenant que aussi qu’elles ont le potentiel de se ‘’développer au-delà des frontières géographiques, ce qui explique le rôle qu'elles jouent dans la stimulation de l'économie d'un pays et dans la facilitation de l'intégration dans la chaîne de valeur mondiale’’.

‘’La technologie numérique a joué un rôle essentiel pour catalyser et cristalliser la croissance des start-ups dans le monde’’ a soutenu Mohamed Bazoum qui a, cependant relevé que dans les pays africains, ‘’elles sont confrontées à de nombreux obstacles’’ qui se résument aux faits qu’elles ont du mal à ‘’accéder au capital pour développer leurs activités car elles sont perçues comme des acteurs à haut risque, en raison de leur très jeune âge, de l‘expérience entrepreneuriale limitée de leurs promoteurs et de la faible qualité de leurs services’’.

Pour le Président de la République, leur connaissance ‘’limitée des réseaux d’affaires et des marchés, l’inaccessibilité aux opportunités d'investissements, aux formations et aux sources d'information nécessaires constituent également des obstacles que rencontrent les Start-ups dans les écosystèmes de la plupart des PMA africains’’.

Malgré cela, a-t-il souligné, les gouvernements ont promu des mesures ‘’incitatives consistant dans des allégements fiscaux et des subventions qui offrent aux Start-ups des chances pour améliorer leurs activités’’.

‘’Pour réaliser la Vision Africaine 2063, la Troisième Décennie du Développement Industriel pour l'Afrique, l'Industrie 4.0 et la Vision 2020 de la CEDEAO sur l'industrialisation durable pour la croissance économique, il est impératif de poursuivre la mise en place, au niveau de tous les pays, de politiques visant à renforcer les activités productrices portées par les start-ups et spécialement par les jeunes entrepreneurs’’, a préconisé Mohamed Bazoum.

Cela appelle cependant, a-t-il dit, à ‘’une action urgente et le soutien de l'ONUDI et d'autres institutions techniques et financières pour fournir un soutien technique et financier aux PMA africains afin de renforcer leurs propres écosystèmes d'innovation et de créer ainsi un environnement porteur de croissance économique inclusive’’.

Pour cela, le Chef de l’Etat a appelé les gouvernements et les dirigeants africains, les organismes donateurs et les institutions financières à ‘’fournir des allégements fiscaux généreux pour encourager les start-ups à lancer de nouvelles entreprises ; fournir des appuis pour la mise à niveau régulière des start-ups existantes ; créer un accès aux fonds et mettre des subventions à la disposition des start-ups’’.

Il a également souligné la nécessité d’accélérer ‘’le processus d'inscription des start-ups, le brevetage des licences et de créer des marchés favorables à leurs produits ; de former les jeunes entrepreneurs, leur fournir des mentors pour les aider à créer/booster leurs propres entreprises innovantes afin de combler le fossé numérique entre les pays développés et les pays en développement ; développer des cadres politiques et juridiques sur les start-ups pour stimuler la demande d'innovation, favoriser l'esprit d'entreprise et accorder d’autres avantages aux entreprises innovantes ; développer une approche intégrée et holistique pour soutenir les structures au service des jeunes qui souhaitent créer et développer des entreprises durables et les aider à améliorer leurs moyens de subsistance ; créer des centres d'innovation et des hubs technologiques pour favoriser les partenariats entre les start-ups, les incubateurs et les investisseurs locaux et étrangers’’.

En conséquence, le Président Bazoum a appelé l'ONUDI, l'Union africaine, la BADEA, le CCI, les communautés économiques régionales, les institutions financières, ainsi que d'autres agences bilatérales et multilatérales à tirer ‘’parti de leurs réseaux régionaux et mondiaux et des cadres de coopération, pour promouvoir les initiatives de démarrage, les interventions et les modèles de coopération, en particulier dans les PMA africains’’, car, selon toujours le Président nigérien, ‘cela renforcera les liens entre les start-ups africaines, les innovateurs et investisseurs des autres parties du monde’’.

AOM/AS/ANP 0047 mars 2023
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