Les forces armées du Niger ont indiqué avoir mené une traque de terroristes jusqu’au-delà des frontières nigériennes et avoir pénétré sur le territoire malien. Selon le ministère nigérien de la Défense, 79 « terroristes » avaient été tués lors des opérations.
Les troupes de l’opération anti-djihadiste Almahaou de l’armée ont commencé les recherches après avoir été attaquées par un « groupe terroriste armé » dans la ville de Tiloa, dans l’ouest du pays, le 10 mars, a indiqué le ministère.
Il est également survenu après qu’au moins 17 soldats nigériens ont été tués le mois dernier à Intagamey, une autre ville de la vaste région occidentale de Tillaberi, l’une des nombreuses zones actuellement sous état d’urgence en raison d’attaques djihadistes.
La poursuite, menée par les forces aériennes et terrestres, a conduit à la région de Hamakat au Mali, le repaire de l’auteur présumé de l’attaque du 10 février, a indiqué le ministère. Une source sécuritaire contactée par l’AFP a déclaré que l’extension de l’opération au Mali était « sans précédent ». Le ministère n’a signalé aucune victime militaire au cours de l’opération.
Les attaques signalées par l’armée ont eu lieu à Tillabéri, à cheval entre le Burkina Faso et le Mali, deux pays touchés par l’insurrection djihadiste. La région fait face à des attaques répétées depuis 2017 par des groupes armés liés à Al-Qaïda et au réseau État islamique.
Début mars, le chef d’état-major des forces armées nigériennes, le général Salifou Mody, a été reçu à Bamako par le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goita. Le Niger a déclaré avoir discuté de la coopération en matière de sécurité le long de la frontière de plus de 800 kilomètres (500 milles) entre les deux pays.