D’un moment à l’autre, ils peuvent apparaître sur l’horizon rectiligne. De longues files de silhouettes qui cheminent dans le désert, les plus forts devant, les plus faibles derrière. Chaque semaine, des centaines de migrants refoulés d’Algérie viennent s’échouer à Assamaka, premier village à la frontière du Niger. Ils sont désormais plus de 4 500 à errer dans ce minuscule îlot de terre balayé par les vents.
Maliens, Guinéens, Ivoiriens, Syriens, Bangladais... Après 15 km de marche dans le désert, les expulsés découvrent un nouveau purgatoire. Le centre de transit géré par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), la principale organisation intergouvernementale dans ce domaine, est débordé par l’afflux et ne prend en charge qu’environ un tiers des refoulés. « Quand on est arrivés ici, on nous a dit qu’on ne nous reconnaissait pas en tant que migrants de l’OIM et donc qu’on n’avait qu’à payer notre transport pour rentrer au pays », s’insurge Abdoul Karim Bambara, un Ivoirien. ... suite de l'article sur LeMonde.fr