Le long de l'allée poussiéreuse, des visages nouveaux apparaissent dans l'entrebâillement des portes. A Arlit, cité minière de la région d'Agadez dans le nord du Niger, l'arrivée massive de migrants de toute l'Afrique de l'Ouest a fait exploser la population.
Derrière les murs de terre, des femmes et des jeunes filles, originaires du Nigeria pour la plupart, pudiquement qualifiées de "femmes libres". En réalité, des prostituées qui opèrent au su de tous dans un pays à plus de 98% musulman où ce voisinage nouveau laisse perplexe.
"La cohabitation avec les non-musulmans, c'est un peu difficile, surtout avec ces femmes libres. C'est ce qui fait la mauvaise réputation de cet endroit", concède Issa, un commerçant du quartier.
"On n'a de problème avec personne ici", répond Nadya, prostituée mère de deux enfants. "Je fais ça pour eux, j'ai vraiment besoin d'argent", souffle cette trentenaire aux joues barrées par un tatouage traditionnel.... suite de l'article sur Autre presse