Anachronisme ou concordance des temps ? Vendredi 21 avril, une patrouille à cheval de gardes du sultan, sortie d’une autre époque, a côtoyé des motos vrombissantes chargées de passagers, à Agadez. Pendant trois jours, la citadelle du désert, dans le nord du Niger, a fêté l’Aïd-el-Fitr, marquant la fin du ramadan. « Après trente jours, on peut s’amuser, on peut sortir. L’Aïd, c’est l’insouciance retrouvée », souligne Ibrahim Mohamed, 21 ans, étudiant en terminale, turban sur la tête.
Une fois la prière de 9 heures passée, des dizaines de jeunes hommes se sont massées devant la grande mosquée en banco de la vieille ville, classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Chacun prend la pose, « pour Facebook et TikTok », précise-t-on. Des cigarettes s’échangent. Ampi Naganka, la star du rap local, monte sur un mur pour partager avec la foule son nouveau tube. Pour beaucoup, la fête religieuse cède le pas à la fête tout court.... suite de l'article sur LeMonde.fr