Niamey - La Cour des Comptes du Niger a relevé plusieurs irrégularités dans la gestion de la commune urbaine de Tibiri-Doutchi, au titre des exercices 2015 à 2020.
Les principales irrégularités constatées par l’institution judiciaire sont des manquements dans l’élaboration et l’adoption des budgets ; un faible taux d’exécution des budgets ; la non-soumission des rôles à l’approbation du conseil municipal ; des irrégularités dans l’exécution des dépenses ; des insuffisances dans la tenue de la comptabilité et un défaut d’exécution des travaux de viabilisation des terrains.
En ce qui concerne les manquements dans l’élaboration et l’adoption des budgets, la Cour souligne que « tous les budgets des années 2016 à 2020 ont été élaborés et votés en équilibre réel entre les recettes et les dépenses ».
Cependant, nuance-t-elle « le prélèvement obligatoire minimum de 45 % des recettes ordinaires pour financer les dépenses d’investissement de la commune n’a pas été respecté pour les budgets de 2016 (40 %) et 2017 (38 %) en violation de l’article 215 du CGCT ».
Pour ce qui est du faible taux d’exécution des budgets, l’institution étatique indique qu’il concerne aussi bien la mobilisation des ressources que la réalisation des dépenses.
«En effet, l’analyse des ressources mobilisées par la commune au cours de la période 2016 à 2020 révèle un taux moyen de réalisation de 30,28 % pour les recettes ordinaires » renseigne la même Cour, selon qui « Cette faible mobilisation des ressources est plus criarde en ce qui concerne les ressources d’investissement où le taux moyen de réalisation n’est que de 2,39 % sur la période ».
« En valeurs absolues, sur des prévisions totales de 1,17 milliards de recettes ordinaires et 5,45 milliards de francs CFA de recettes d’investissement, les réalisations se chiffrent respectivement à 490,06 millions et 130,28 millions de francs CFA. Quant aux dépenses, elles sont exécutées en moyenne à 19,30 % pour les dépenses ordinaires. Ce taux est de 3,44 % en ce qui concerne les dépenses d’investissement ».
« En valeurs absolues, les réalisations des dépenses ordinaires s’élèvent à 382,25 millions sur des prévisions de 1,17 milliards de francs CFA ; celles des dépenses d’investissement sont de 187,36 millions sur des prévisions de 5,45 milliards de francs CFA », ajoute la même source.