Diplomatie caritative, culturelle, économique et désormais sécuritaire… En 20 ans, Recep Tayyip Erdogan a considérablement densifié les relations entre l’Afrique et la Turquie. Ce partenariat devrait continuer de s’approfondir, même en cas de victoire de son adversaire Kemal Kiliçdaroglu à l’élection présidentielle.
Avec un pied au Maghreb, au Machrek, en Somalie et au Soudan jusqu’au début du XXe siècle, la Turquie a des relations très anciennes avec l’Afrique subsaharienne. « Les populations musulmanes africaines faisaient le pèlerinage à La Mecque, ville qui était à l’époque dans l’empire ottoman », rappelle Jean Marcou, professeur à Sciences Po Grenoble et chercheur associé de l’Institut français d’études anatoliennes à Istanbul. Des relations commerciales aussi, dont l’aspect le plus sombre fut la traite négrière orientale durant laquelle 250 000 Africains furent réduits en esclavage, dans la deuxième moitié du XIXe siècle.... suite de l'article sur RFI